La place des seniors dans la cité
Article lu 12545 fois, depuis sa publication le 21/04/2010 à 18:15:00 (longueur : 3818 caractères)
Fini l'époque, où les retraités vivaient soit à la campagne, à la charge de leur famille, tout en rendant encore de menus services, soit en ville où les ouvriers et les employés du privé, pouvaient, après une longue vie de labeur, entrecoupée pour les hommes par le service militaire, vivre quelques années de leur maigre pension, à attendre leur fin de vie, dans la crainte de devenir un poids pour leur famille.
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Aujourd'hui, en France, les retraités bénéficient d'un bon état de santé, d'une qualité de vie élevée et peuvent participer, activement, s'ils le désirent, à la société de consommation, ce qui leur confère le statut de SENIOR.
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C'est ce terme que nous substituons à celui de retraité tout au long de cette étude.
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Aujourd'hui, les seniors ont la possibilité matérielle et physique de contribuer au bien-être de leur famille et de s'adonner à des activités bénévoles, dans le cadre de structures associatives.
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Plus d'un tiers des seniors exercent des activités bénévoles et le nombre d'heures qu'ils y consacrent varient avec l'âge.
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Près d'un tiers ont soutenu, ou soutiennent financièrement, un membre de leur famille, alors qu'un nombre négligeable d'entre eux, à peine 3 %, reçoit une aide de leur famille.
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Cette même proportion se retrouve au regard de l'aide réelle, en comptant notamment de nombreux seniors qui contribuent activement à la bonne marche d'une entreprise appartenant à leurs enfants.
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L'avantage principal que les seniors peuvent tirer de leur nouvel état est le sentiment de maîtriser leur vie.
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En tout cas, ceux qui ont conservé une activité professionnelle n'ont pas à se dire, en se réveillant le matin : « je n'ai rien à faire, personne m'attend et, je ne sers plus à rien ».
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Pour eux, c'est un sentiment vital.
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Lorsque l'on demande à un salarié, qui s'approche de l'âge de la retraite, à quel moment il souhaite partir, une personne sur cinq (20 %) souhaite travailler aussi longtemps que possible, alors que six sur dix (60 %) déclarent vouloir liquider leurs droits dès qu'elles seront en âge de percevoir leur pension au taux plein.
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Ceci dénote le peu d'intérêt que présente, pour une majorité de salariés, leur activité professionnelle.
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Ils souhaitent s'en défaire le plus rapidement possible, majoritairement pour s'intéresser à autre chose.
Rappelons que l'âge légal de la retraite, a été avancée de 65 à 60 ans, alors les salariés, sont à cet âge en bonne santé et ont normalement conservé de tous leurs moyens intellectuels et physiques.
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Ceux qui ont en charge, dans les pays économiquement développés comparables, au notre, la responsabilité de l'équilibre financiers des régimes de retraite, sont arrivés à la conclusion qu'il faut rééquilibrer les trois périodes de l'existence : études, activité et retraite.
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Les jeunes entrent de plus en plus tard dans la vie active et le prolongement de l'espérance de vie ne permettra plus, à l'avenir, d'assurer aux seniors, qu'il s'agisse de régimes de retraite par répartition ou par capitalisation, des revenus de remplacement suffisants.
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Reculer l'âge légal de départ à la retraite est considéré comme une régression sociale, mais on y arrivera de facto, par l'augmentation du nombre de trimestres à cotiser pour pouvoir bénéficier d'une pension au taux plein.
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Celui qui entre dans la vie active à 25 ans n'aura pas ses 40 années de cotisation à 60 ans, alors qu'il faudra passer à 42 ans, voire plus.
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Après ce rapide tour d'horizon, en guise d'introduction, nous examinerons successivement :
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- La vie des seniors dans la cité.
- La contribution des seniors au financement de la cité.
- La fin de vie des seniors.
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Ne manquez pas l'intégralité de l'étude « La place des seniors dans la cité » dans le numéro 171 du 23 avril 2010 de RiskAssur-hebdo.