Les femmes victimes du cancer du poumon

Le cancer du poumon est désormais le deuxième cancer le plus mortel chez la femme, après celui du sein et il trouve incontestablement son origine dans la consommation régulière de tabac.
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Selon une étude publiée par l’Institut national de veille sanitaire l’InVs, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac en mai dernier, depuis les années quatre vingt, la mortalité par cancer du poumon augmente très régulièrement chez les femmes, au point d’avoir quadruplé entre 1984 et 1999, chez celles âgées de 35 à 44 ans.
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Ces chiffres sont proches de ceux des hommes dans les années cinquante, alors qu’il a été divisé par deux en dix ans, chez les quadragénaires fumeurs.
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L’étude menée par une épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif revête que le succès de la baisse de mortalité chez les hommes est presque entièrement attribuable à la prévention du tabagisme et ce biais qu’il faut attaquer aujourd’hui le tabagisme féminin, qui a augmenté en même temps.
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En effet, il ressort de cette étude que la variation concernant les hommes résulte de la diminution du nombre de cigarettes fumées entre 15 et 44 ans au cours des 10 dernières années et de son augmentions chez les femmes.
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Les chiffres que nous citons sont, les conséquences du décalage temporel entre les hommes et les femmes selon des pneumo-oncologues et que le cancer du poumon d’un fumeur met entre 20 et 40 ans pour se manifester.
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La mortalité par cancer du poumon a atteint un maximum en 1993 chez l’homme et depuis elle baisse régulièrement, par contre, chez la femme, cette mortalité augmente depuis 1980 et c’est même accélérée ces dernières années.
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Actuellement, la mortalité liée au cancer du poumon reste près de 5 fois plus élevée chez l’homme que chez la femme, mais l’écart tend à se réduire rapidement.
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En effet, on peut prévoir que les cancers du poumon vont continuer à progresser chez les femmes, au fur et à mesure du vieillissement des générations qui ont beaucoup fumé et qui subissent maintenait les conséquences des risques qu’elles ont prises en fumant.
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En France, les femmes ont commencé à fumer en 1945, curieusement avec l’obtention du droit de vote, mais loin de nous d’y voir une quelconque relation.
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En fait, c’est l’après guerre qui, en déclenchant la libération de la femme et a été le début de la cigarette qui devient une mode, elle était qualifiée de « mauvais genre » par le passé.
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Au fil du temps, en partant de zéro, la consommation féminine a atteint en 1995 un pic de 3,4 cigarettes par jour, contre 7 pour les hommes.
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La mortalité précoce est le résultat des expositions des 20 à 25 dernières années, à partir de 35 ans, dans la mesure où l’entrée dans le tabagisme massif se fait entre 15 et 20 ans.
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20 ou 25 ans semblent une éternité pour les jeunes, filles et garçons, que l’on voit en groupe, la cigarette entre les doigts, devant les portes des collèges et des lycées, mais ça passe vite, et on ne peut pas les empêcher de fumer, le risque c'est pour les autres.
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Il est certain, que tous les fumeurs veulent, à un moment donné, sortir du tabagisme, pour des raisons de santé, mais surtout pour des raisons d’argent.
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C’est la raison des résultats rencontré par la politique d’aide au sevrage tabagique, qui permet, selon les statistiques officielles à 750 000 personnes d’arrêter de fumer durant au moins un an.
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Mais il est difficile de parler de succès si la précision de « au moins d’un an » se justifie par l’importance les rechutes.
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Bien entendu, il n’est pas question d’interdire la vente et la consommation de tabac, c’est une source de revenu irremplaçable pour l’Etat et tout le monde connait, par la littérature et par le cinéma, les résultats de la prohibition temporaire de l’alcool aux Etats-Unis.
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Mais, il faut poursuivre et amplifier les mesures en cours, jusqu’au moment où le nombre de fumeurs se réduira à un groupe d’irréductibles, pour lequel il n’y aura rien à faire.