Baisse des défaillances d'entreprises en février 2010
Article lu 11283 fois, depuis sa publication le 18/03/2010 à 14:40:00 (longueur : 3020 caractères)
Selon l'observatoire des défaillances de Coface, en nombre, les défaillances se stabilisent à 67 714 sur 12 mois, le mois de février est en baisse de -8,2% par rapport à janvier (avec 6 129 défaillances en février, mais essentiellement pour une raison calendaire le mois ne compte que 28 jours). Toutefois, le nombre de défaillance est en hausse par rapport à février 2009 (+1,8%).
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Les défaillances sur un an s’élèvent à 67 714, stables par rapport à janvier (67 603) et en hausse ralentie de 12,7% par rapport à il y a un an (60 104 défaillances à fin février 2009). La hausse des défaillances conforte son fort ralentissement entamé en septembre dernier (hausses respectives de 19%, 17%, 16%, 14% en septembre, octobre, novembre et décembre).
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Par ailleurs, le coût financier des défaillances pour les fournisseurs en février 2010, à 365 millions d'euros, est en baisse de 31,6% par rapport à janvier (pour la même raison calendaire), mais également en baisse de -20,9% par rapport à février 2009. Le coût des défaillances sur un an pour les fournisseurs s’élève à 4.889 millions d'euros, contre 4 986 millions d'euros en janvier dernier (-1,9%) et se maintient par rapport à 2009 (4 853 millions d'euros à fin février 2009).
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En revanche, l’impact négatif sur l’emploi est en hausse: si février 2010 avec 20.819 emplois menacés par des défaillances, est logiquement en baisse par rapport à janvier (-6,5%), il est en hausse de +13,2% par rapport à février 2009 ; et sur 12 mois, l’impact est de 246.799 emplois menacés, en hausse de +1% par rapport au mois précédent, et de 37% par rapport à il y a un an.
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Coface estime que sur la suite de l’année 2010, la croissance démographique naturelle des défaillances, et la décrue des défaillances liées à la crise, devraient se compenser, conduisant à une stabilité du nombre de faillites entre 2009 et 2010.
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Par rapport au niveau du début de la crise, mi 2008, on peut considérer que la composante purement démographique de la hausse des défaillances représente environ 5 à 6% de croissance cumulée jusqu’à fin 2010.
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Cette hausse peut paraître faible par rapport à la très forte hausse des créations d’entreprises depuis deux ans: mais celle-ci était toute entière due à l’explosion des auto-entreprises (320 000 créées en 2009).
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Hors auto-entreprises, la tendance est très différente, avec des créations en hausse de 1% en 2008 et en baisse de 6% en 2009. Or la disparition d’une auto-entreprise donne très rarement lieu à une procédure légale de redressement ou de liquidation judiciaire, mais elle est enregistrée dans les cessations d'activités, sans obligation de publicité légale. Et donc, dans l’immense majorité, la disparition des auto-entreprises est sans influence sur les défaillances.
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Concernant la partie de la hausse des défaillances liée à la crise, Coface anticipe une stabilisation au niveau actuel sur le premier semestre, puis une réduction au second semestre 2010 symétrique de la hausse intervenue sur la fin de 2008 et sur 2009.