Renforcement de la prévention anti- crues
Article lu 8321 fois, depuis sa publication le 21/02/2011 à 08:59:14 (longueur : 2158 caractères)
La tempête Xynthia dont on n’arrive toujours pas à mesurer les conséquences, a mis en évidence les lacunes en matière de prévention et d’alerte anti-crues de notre pays.
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Peu de communes sur le littoral disposent d’un plan de prévention utile des risques d’inondation, permettant de maîtriser l’urbanisme dans les zones dangereuses, alors que le mal est déjà fait, comme on a pu le constater après le passage de Xynthia.
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Aujourd’hui, ces plans permettent, au mieux, d’interdire de nouvelles constructions dans les zones à risques, mais il n’est pas envisageable d’exproprier, sans indemnisation, ceux qui y ont construit , sous couvert d’un permis de construire délivré régulièrement.
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On ne peut pas non plus leur imposer des mesures de protection couteuses, comme le rehaussement des constructions existantes.
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Suite à de nouvelles inondations, en particulier dans le Var, plus de 200 plans de prévention prioritaire ont été dressés, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, dans des communes jugées les plus exposées, en raison d’une population dense et de leur situation géographique.
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Xynthia a marqué les consciences, ce qui a permis d’approuver bon nombre de nouveaux plans de prévention des risques, ce qui porte leur nombre à près de 8 500, dont 85% concernent les inondations.
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Cependant, de nouveaux critères de risques devront être élaborés, tenant compte, pour leur définition de la hauteur de l’eau, du réchauffement climatique et de l’élévation du niveau de la mer.
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Par ailleurs, les pouvoirs publics ont demandé à Météo France et au Services hydrographique et océanographique de la marine, de mette au point un système de vigilance fiable permettant d’évaluer et de suivre les risques de submersion.
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Il sera demandé aux communes d’élaborer des plans de sauvegarde et d’organiser des exercices grandeur nature d’évacuation de la population.
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Par ailleurs, le gouvernement a annoncé qu’il consacrerait 500 millions d’euros sur six ans pour réaliser sur 1 200 km des travaux de confortement ou de rehaussement de digues, sur les 9 000 km de digues, dont 8 000 km fluviales et 1 000 km de défense contre la mer, que compte le pays.