Des diagnostiques de performance énergétiques, les DPE, en question
Article lu 7632 fois, depuis sa publication le 24/02/2011 à 09:38:12 (longueur : 2095 caractères)
Depuis le 1er janvier 2011, toutes les annonces immobilières doivent afficher, sous peine de sanctions pénales, les résultats du DPE (diagnostiques de performance énergétiques) du local proposé à la vente ou à la location.
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Le DPE, obligatoire pour les ventes depuis 2006 et pour les locations depuis 2007, permet de connaître les consommations d’énergie et, par voie de conséquence, leur impact sur les émissions à effet de serre, responsable du réchauffement climatique.
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Par leur impact sur le prix de vente et le montant des loyers, la publication des DPE doit favoriser, à terme, la maîtrise de la consommation d’énergie, en classant les biens en sept catégories et l’attribution d’une note correspondante.
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Dans l’immédiat, le DPE conditionne l’attribution des nouveaux prêts immobiliers à taux zéro.
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Dans ce contexte, qui confère une importance indéniable aux DPE, l’association de consommateurs, UFC-Que choisir vient de lancer un pavé dans la mare, en dénonçant l’imprécision de certains d’entre eux.
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Selon les résultats de son enquête, une même maison peut se trouver classée dans trois catégories différentes, selon le diagnostiqueur.
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Il ne s’agit pas de différences à la marge, puisque l’enquête de UFC-Que choisir fait état, à titre d'exemple, d'une même maison classé, selon les diagnostiqueurs, en C, D ou E , avec une estimation de consommation de 134 à 244 kWh par m3 ,d’où une facture annuelle variant de 1 000 à 1 800 euros.
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Ici ne parle pas de queues de cerises.
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L’association précise que ces résultats sont le fruit d’une réactualisation en 2011, d’une précédente enquête menée en 2008 au terme de laquelle elle s’était déjà indignée du caractère aléatoire du classement.
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Elle appelle les pouvoirs publics à adopter sans délais des mesures techniques pour fiabiliser les DPE et à les rendre opposables entre l’acheteur et le vendeur, pour que la responsabilité du diagnostiqueur puisse être engagée en cas de diagnostic erroné. #
Le premier résultat tangible à en attendre sera, avant toute réforme, une augmentation sérieuse du coût des diagnostics.