Le plaidoyer Pro Domo du PDG de GDF Suez
Article lu 18327 fois, depuis sa publication le 09/02/2012 à 08:06:13 (longueur : 3398 caractères)
Le PDG de GDF-Suez, Gérard Mestralet, principal distributeur de gaz en France, a fait valoir que l’actuelle période de grand froid justifie plus que jamais le développement de son activité.
#
Les arguments en faveur du gaz, ne manquent. Pas, bien que son prix soit historiquement indexé sur celui du pétrole or, les réserves prouvées de gaz sont très supérieure à ceux du pétrole.
#
Par contre notre approvisionnement en gaz est exposé à des aléas politiques identiques à ceux qui pèsent sur le pétrole.
#
Pour ce qui est du gaz, des menaces politiques pèsent à la fois sur les sources d’approvisionnement mais aussi sur les gazoducs qui doivent l’acheminent, sur de longues distances, avec des menaces de coupure et de détournements.
#
Par contre, depuis l’exploitation du gaz de Lacq, la France dispose d’un réseau de distribution de gaz qui permet d’irriguer le quasi-totalité de son territoire.
#
Comme la France ne dispose sur son territoire ni de charbon, de pétrole et de gaz, il reste à trouver des solutions techniques permettent l’exploiter nos ressource en gaz de schiste, sans porter atteinte à notre environnement, ce qui nous permettrait, si ces ressources se confirment, d’atteindre une indépendance énergétique enviable.
#
Dans l’immédiat, nous restons tributaires de l’électricité produite à 70% par des centrales nucléaires vieillissantes et dont l’entretien et le remplacement posent des problèmes de sécurité, aux aspects financiers difficiles à résoudre dans la conjoncture actuelle.
#
Gérard Mestralet en a profité pour mettre l’Europe et pas seulement la France en garde contre l’idée selon laquelle les énergies renouvelables, plus coûteuses que les autres formes de production d’électricité, pourraient remplacer à terme le nucléaire, selon lui, en perte de vitesse.
#
Entre temps, il pense que dans de nombreux pays, le gaz va prendre la place occupée par le nucléaire et ce même sans Fukushima, pour faire tourner des centrales thermiques, nécessaires à produire de l’électricité par préférence au pétrole et au charbon, plus polluants , en attendant de pouvoir compter sur les énergies renouvelables à des coûts supportables.
#
Actuellement la Chine, les Etats-Unis, la Russie et les pays De l’Asie-Pacifique tablent d’abord sur le gaz, alors qu’en Europe on a tendance à considérer que les énergies renouvelables vont se substituer progressivement au nucléaire.
#
En Europe et particulièrement en France, on voit dans les énergies renouvelables la naissance de nouvelles technologies créatrices, lors de leur mise en œuvre, d’importants gisements d’emplois.
#
Le PDG de GDF-Suez , tout en citant l’Agence internationale de l’énergie qui parle d’un nouvel «âge d’or » du gaz, ne met pas tous ces œufs dans le même panier, puisque le groupe qu’il dirige est le premier opérateur éolien en France, en se développant dans l’éolien offshore, le solaire et la biomasse .
#
Cependant il affirme, à juste titre, que les énergies renouvelables sont plus coûteuses que les autres formes de production d’électricité et que l’Europe des 27 ne peut pas, face aux autres difficultés du moment, alourdir exagérément les coûts de l’énergie, au risque de pénaliser lourdement sa compétitivité.
#
C’est un choix difficile, car il ne faut pas non plus négliger la lutte contre le réchauffement climatique, que l’on a trop tendance, actuellement, à reléguer au second plan.