L’assurance vie est passée par un sommet au regard des fonds gérés

Une fois passé par un sommet, on entame par définition la descente et c’est bien ce que l’on constate en assurance vie.
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Celle-ci enregistre depuis peu une décollecte nette, du fait que les nouveaux dépôts sont désormais inférieurs à ceux des retraits.
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En effet, en novembre 2011, les retraits ont été supérieurs de 3,2 milliards d'euros aux dépôts, une situation pire que celle qu’à connue l’assurance vie lors de la forte crise financière d’octobre 2008.
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Les versements sont en baisse de 24% par rapport à ceux du même mois de 2010, tandis que les retraits ont bondi de 40%, probablement aussi du fait de quelques retraits sur de gros contrats.
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Il ne de s’agit, malheureusement pas, d’un accident de parcours mais d’un phénomène inédit qui risque de s’installer dans la durée et qui conduira progressivement au tassement progressif des capitaux-vie gérés par les assureurs.
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Il convient aujourd’hui d’en d’analyser les causes.
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Rappelons, d’abord, que les capitaux gérés à fin novembre 2011 atteignaient la coquette somme de 1 371 milliards d’euros, ce qui permet de relativiser l’importance de la décollecte des derniers mois, pas rapport à ceux-ci.
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Cependant, en cas de retraits massifs, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, les assureurs seraient dans l’obligation de vendre des actifs dans l’urgence, avec des risques de moins values qui fragiliseraient leur situation financière.
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Remarquons que, si globalement, le marché n’est pas exposé à ce risque, des assureurs pourraient y être exposés, en fonction de la constitution de leurs portefeuilles respectifs.
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En effet, les retraits massifs ne pourraient être que le fait de gestionnaires de « gros patrimoines » alors que la majorité des capitaux placés en assurance vie le sont du fait d’épargnants moyens, peu enclins à s’en séparer.
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Cependant, globalement, une certaine décollecte devrait se poursuivre du fait du vieillissement de la population, avec un nombre croissant de retraités ayant besoin de compenser la perte d’une partie de leur revenu du fait du tassement et d’une moindre revalorisation persistante de leurs pensions.
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En même temps, des familles qui voyaient normalement leurs charges diminuées du fait de l’entrée dans la vie active de leurs enfants, devenus adultes, les voient revenir au foyer familial, faute d’un travail ou d’un revenu suffisant.
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Cette situation oblige bon nombre d’assurés vie , qui auraient souhaité poursuivre leur effort d’épargne en vue de la constitution d’un capital au profit des héritiers, à y renoncer, alors que, dans le temps, l’usage voulait, lorsque l’on avait reçu soi même une somme d’argent en héritage, de laisser une somme plus importante à ses propres héritiers.
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Par ailleurs, les assureurs de tous bords conseillent vivement aux personnes atteignant la cinquantaine de s’assurer contre la dépendance, un risque lié à l’augmentation de l’espérance de vie de la population.
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Ils ont bon jeu, parce que le projet de mise en place d’une branche de le Sécurité sociale qui y devrait y être consacrée, est une nouvelle fois ajournée sine die, ce qui entame aussi, s’ils y donnent suite, une fraction de leur capacité d’épargne.
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L’assurance vie, bien que concurrencée, vu son rendement plus faible que par le passé, par de produits d’épargne à court terme promus par des banquiers est loin d’être condamnée, en restant un outil apprécié en terme de transmission et de fiscalité.
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Elle peut parfaitement, après avoir atteint son sommet, y revenir.