Le cannabis est devenu, par son importance, un problème de santé publique

Le cannabis est devenu un problème théologique pour les femmes et pour les hommes politiques, qui les divise même au sein d’un même parti.
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On peut placer en tête les femmes politiques, depuis qu’une ministre défend, au nom de la liberté d’opinions, sinon d’expression, des positions autres que celles du gouvernement auquel elle appartient.
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Or, fumer, détenir et vendre du cannabis est un problème de santé publique grave en sachant, entre autres, qu’il existe une corrélation entre sa consommation, et certaine formes de troubles psychiques comme la schizophrénie, une maladie psychiatrique généralement irréversible, qui se développe au début de la vie adulte, à une époque de la vie où l’on est enclin à se laisser tenter par toute sorte d’expérience et notamment pour fumer, avec des amis « un joint ».
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Des médecins pensent qu’il faut être prédestiné pour développer une schizophrénie en fumant du cannabis, mais encore faudrait-il le savoir avant qu’il ne soit trop tard.
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La schizophrénie engendre des dysfonctionnements comportementaux qui rendent celui qui en souffre, en période de crise, incontrôlable et dangereux pour lui-même et pour les autres.
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Celui qui a assisté à une crise de schizophrénie, en sachant qu’elle peut avoir pour origine une consommation de cannabis, ne peut pas être favorable à son assimilation au tabac et à l’alcool.
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Un autre moyen dissuasif consiste à assister au spectacle lamentable donné lors du passage en correctionnel de petits revendeurs de cannabis, pris en flagrant délits dans la rue.
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Cependant, il est difficile d’ignorer que, les jeunes Français occupent la première place en matière de consommation de cannabis en Europe.
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40% d’entre eux, autant de filles que de garçons, reconnaissent en avoir fumé au moins une fois, alors qu’en France, la consommation, la détention et la vente de cannabis sont interdites et sanctionnées plus lourdement par le Code pénal que dans d’autres pays.
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Le seul fait de fumer et de détenir du cannabis pour sa consommation personnelle est un délit passible d’une peine de prison et non pas une simple infraction à la loi.
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Aujourd’hui, la question du cannabis est sur la place publique et il va falloir y répondre clairement.
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Plusieurs solutions sont possibles :

- on ne change rien,

- on déclasse uniquement le délit de consommation de cannabis en contreventions,

- on autorise la consommation et la vente par assimilation au tabac et à l’alcool.
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Si l’on s’en tient aux déclarations du candidat François Hollande, aujourd’hui Président de la République, que l’on sait opposé à toute libération du cannabis, il faudra faire taire les voix discordantes parmi les siens, qui proposent le déclassement du délit de consommation en simple contravention, faute de pouvoir mettre les fumeurs en prison.


Il faut savoir que parmi les parties qui ont soutenu sa candidature Europe Ecologie-Les Verts, EELV, plaide ouvertement en faveur de l’assimilation de la consommation du cannabis à celle de l’alcool et du tabac, ce qui implique son autorisation de mise sur le marché à des conditions à préciser.
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Il faut croire qu'ils craignent moins les risques pour la santé publique du cannabis que le feu nucléaire.
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La ministre du logement, membre de cette formation politique, défend cette option en prônant en même temps une politique de santé publique et de prévention, notamment vis-à-vis des jeunes.
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Un argument cité en faveur de la dépénalisation du cannabis est la fin d’un trafic clandestin important et des violences qui y sont liés.
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Cependant, ce trafic fait vivre, mis à part les gros trafiquants qui se tourneront vers d’autres trafics de drogues plus dangereuses que le cannabis, une foule de petits revendeurs qui, privée de leur gagne pain, risquent de se livrer, pour vivre, à d’autres activités illicites plus dangereuses encore.
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Les pouvoirs publics sont confrontés ici à un dilemme aux facettes multiples.