Tous ensembles pour la transition
Pr Jean-Paul Louisot

« Ces périodes de transition sont d'excellentes occasions de rechercher des tendances récurrentes dans votre vie et de faire des ajustements pour bâtir sur le bien et réduire le mal. » (Dan Miller)

Le partage optimal des risques est fondamental pour réussir la transition vers la neutralité carbone, protéger nos organismes et nos sociétés contre les risques extrêmes face au changement climatique, et dans la lutte contre la cybercriminalité, d'après le Président de la Fédération européenne des gestionnaires de risques, Dirk Wegener.

Wegener a ouvert le lundi 10 octobre à Copenhague le Forum FERMA, qui s'est tenu les 10 & 11 octobre 2022 dans l'enceinte du Bella Center. Du fait de la pandémie, c'est la première fois depuis 2019 que le Forum se tient en présentiel. Il a attiré 1862 gestionnaires de risques et autres professionnels du risque de toute l'Europe, le record depuis la création du Forum à la fin du 20ème siècle.

Dans son allocution, M. Wegener a traité trois sujets de préoccupation pour les gestionnaires de risques : la transition vers la neutralité carbone, les risques systémiques et les cyber-risques, et la façon dont un écart de protection menaçait le partage optimal des risques.

Grâce à la pandémie de nombreux gestionnaires de risques ont pu démontrer leurs capacités et la valeur de la gestion des risques pour les organismes en situation de crise. Ils ont montré que la gestion globale et intégrée des risques (ERM) permettait aux entreprises de demeurer résilientes et actives. « En cette période de grande incertitude, il était satisfaisant pour les gestionnaires de risque de mettre leurs compétences à profit pour soutenir leur entreprise et leurs collègues. Il n'est pas si surprenant que 90 % aient déclaré que la pandémie avait rendu la gestion des risques plus importante pour leur organisme. »

Toutefois, le président de FERMA a également affirmé que la pandémie a été une période difficile pour les gestionnaires d'assurance qui on du expliquer à leur conseil d'administration pourquoi certains risques, comme l'interruption d'activités non liées à la gestion des biens, n'étaient pas couverts. Depuis lors, le marché a réagi en resserrant la définition des couvertures, par exemple, pour exclure spécifiquement les allégations liées aux maladies infectieuses. Dans l'ensemble, le marché dur continue de limiter la capacité de transfert des risques et de maintenir les prix à un niveau élevé : « Nous constatons que les gestionnaires d'assurance s'inquiètent de plus en plus d'un écart de protection. Dans le sondage FERMA 2022 auprès des gestionnaires de risque, 41 % des répondants ont indiqué qu'ils croient que certaines activités ou certains emplacements de leur entreprise deviendront non assurables à l'avenir. Cette constatation illustre notre préoccupation au sujet de l'exposition à tous les risques qui peuvent être perçus comme systémiques, comme les catastrophes naturelles découlant des changements climatiques. »

FERMA croit que l'atténuation des risques systémiques et des risques de catastrophe exige les efforts combinés des assurés, des assureurs et des gouvernements. La fédération continue de plaider pour la création d'un partenariat public-privé européen afin de renforcer la capacité de transfert des risques dont les entreprises ont besoin. Wegener a exhorté les assureurs à se joindre à FERMA dans cet effort, disant que c'était une opportunité de justifier de leur expertise et d'étendre leur rôle social.

En ce qui concerne la transition vers la neutralité carbone, dans …

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