Perspective d'évolution de la presse professionnelle de l'assurance

Alors que la presse professionnelle de l'assurance est passée, sans soubresauts, du papier au numérique, nous estimons que le nombre de lecteurs potentiels s'établit, pour l'ensemble de la presse, entre 40 000 et 50 000 visiteurs réguliers, que nous voyons passer chez nous.

On y trouve les professionnels de l'assureur, les intermédiaires, les banquiers et les financiers concernés par les placements liés aux assurances et à la retraite et d'une manière générale, tous les prestataires qui proposent leurs services au monde de l'assurance.

RiskAssur est particulièrement bien placé pour parler du passage au numérique, puisque il y était présent, très tôt avec un passage par le 3617 RISKASSUR sur feu le Minitel de la Poste, puis vite abandonné au bénéfice de l'Internet.

La presse professionnelle de l'époque vivait des abonnements, de la publicité de notoriété des assureurs et en publiant des annuaires et des tarifs, qui leur en assuraient une rentabilité satisfaisante.

Bien entendu, elle rendait compte des événements de la profession, fort peu nombreux à l'époque et ce au rythme de leur parution respective.

Les mauvaises langues la désignaient par « presse paroissiale », ce qui n'avait rien de péjoratif, tout en constituant une forteresse inviolable, ce dont des téméraires, qui avaient l'idée en voulant innover, en ont fait les frais.

RiskAssur est arrivée avec le développement d'Internet, avec son sous-titre « La Maîtrise des Risques » qui est une marque déposée qui lui appartient.

Dans les années soixante-dix, Erik Kauf, aujourd'hui Rédacteur en Chef de RiskAssur, qui exerçait son activité dans le pétrole et de la pétrochimie avait observé le succès des « factory mutuals » qui n'assuraient que des risques hautement protégés, en imposant des règles de prévention et de protection draconiennes à ceux qui sollicitaient leurs garanties.

L'objectif étant de faire économiser ce qui investissait dans la prévention et dans la protection de leurs installations, des frais d'assurances tout en évitant des sinistres coûteux.

Quittant le pétrole, il a appliqué cette méthode avec succès, en l'adaptant, à une multinationale française de grande réputation, qu'il venait de rejoindre en qualité de « riskmanager ».

Il a décrit sa méthode dans un ouvrage « La Maîtrise des Risques », qui a fait connaître le RiskManagement aux professionnels, et aux étudiants, en France.

Cet ouvrage, qu'un confrère a qualifié de « grand article » a résisté à l'usure du temps et se vend régulièrement, dans sa version numérique, dans la boutique de RiskAssur (http ://riskassur-boutique.com/home/13-la-maitrise-des-risques.html)

La Maîtrise des risques, tout en étant une marque déposée, entre progressivement dans le langage courant, comme Frigidaire ou Klaxon et amême était adopté par l'administration française.

Mais revenons à RiskAssur qui a subi, en tant qu'organe de presse, de plein fouet la crise économique déclenchée en 2008 et son éditeur a bien failli disparaître.

Nous pâtissons de la fausse idée que l'on se fait de la « gratuité » d'Internet, venue des Etats-Unis, certains consommateurs, qu'une partie de ce qu'ils payent sous la forme d'abonnement pour accéder à Internet, revient aux éditeurs des sites. Ce qui est totalement faux.
La mise en ligne et la maintenance d'un site exige des investissements techniques de plus en plus lourds, et plus un site a de succès, plus il a de lecteurs et plus ça coûte cher à l'éditeur !

Nous devons consacrer l'essentiel de nos ressources au développement de nos sites, pour les rendre accessibles à nos lecteurs sur tous les types de navigateurs (que ce soit sur ordinateurs, tablettes, smartphones,…)

Notre ligne éditoriale est axée sur l'événementiel des risques et des assurances, au sens le plus large du terme, de la vie de tous les jours, auquel nous sommes exposés et que nous cherchons à traiter avec le maximum d'objectivité, nous sommes à le fois des agitateurs d'idées et un organe d'informations.

Comme toute entreprise commerciale qui investit dans Internet, nous devons vivre de la vente de nos produits, comme d'autres y vendent des chaussures ou des cosmétiques, nous proposons à la vente des abonnements, des articles à l'unité, des études et des ouvrages que nous éditons.

Nous offrons des prestations à nos lecteurs, des surfaces de publicité, des offres ‘emploi et des appels d'offres, et bien d'autres choses.

Conformément à la tradition de la presse professionnelle, nous publions les communiqués que leurs agences de presse nous font parvenir, mais dont nous ne sommes pas sûr de pouvoir maintenir à l'avenir la totale gratuité.

Nous exerçons notre activité dans un contexte économique fragile et difficile, sans bénéficier, notamment, comme la presse américaine, du soutien financier de la profession.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef