Les Français ont des difficultés à faire face aux réalités de la retraite

Les actifs ont du mal à se préparer et à épargner afin d'assurer un niveau de vie suffisant durant la retraite. Les Français, malgré les récents débats menés à l'occasion de la réforme des retraites, ne font pas exception.
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Les résultats qui suivent sont extrait de l'analyse générationnelle commandée par Aviva et de l'enquête qui a été menée par The Futures Company en 2010. Ces recherches ont été effectuées dans 7 pays, auxquelles s'ajoutent deux vagues d'études CAS (Consumer Attitudes to Saving) dans 5 pays. Les pays concernés sont l'Irlande, la France, l'Italie, l'Espagne, la Pologne, la Turquie et la Russie (les deux derniers n'ayant pas participés à l'étude CAS). L'étude est basée sur les réponses de 8 709 personnes sondées, représentant deux générations, en Irlande (1 571), France (1 265), Italie (1 354), Espagne (1 522), Pologne (1 461), Russie (890), et en Turquie (646).
Deux populations ont été étudiées : la jeune génération âgée de 18 à 35 ans (6 197 participants), et les préretraités âgés de 55 ans et plus (2 512 participants).
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70% des européens comptent sur l'état pour financer leur retraite.
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44% des personnes interrogées ont déclaré avoir besoin de l'intégralité de leur salaire pour vivre et de ne pas pouvoir mettre d'argent de côté pour leur retraite, par ailleurs un quart disent avoir dû réduire ou arrêter leur effort d'épargne.
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Concernant les pré-retraite, les Français sont moins enclins à se reposer sur l'Etat pour financer leur retraite par rapport aux autres « pré-retraités » européens. 1 Français sur 5 a prévu d'arrêter d'épargner l'année prochaine, contre moins de 1 sur 10 en Italie et Espagne et moins de 1 sur 20 pour les « pré-retraités » polonais.
Seulement 43% des Français pensent, 71 % des Espagnols et 62 % des Italiens estiment que le système des retraites sera suffisant pour assurer leur niveau de vie.
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De leur côté, les 18-35 ans sont peu sensibilisés et peu prévoyants sur le long terme.
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Bien que les préoccupations actuelles sur le financement de la retraite en Europe ont suscité une certaine prise de conscience de la part des jeunes. Dans la réalité, cette tranche d'âge ne met aucune action en place pour épargner en vue de leur retraite.
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Mais leur vision de la retraite est floue. Si, 60 % des jeunes Européens se disent inquiets de ne pas avoir assez d'argent pour subvenir à leurs besoins, ils sont 33 % à admettent ne pas comprendre le système des retraites.
Plus curieux, plus de 51 % ne s'intéressent pas aux informations ou conseils financiers et 47 % ne souhaitent pas être aidés.
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Plus de la moitié des 18-35 ans s'intéresse uniquement à la gestion de leurs dépenses courantes, sans se préoccuper de la planification financière à long-terme.
En France, cette génération est plus optimiste concernant le futur proche que leurs voisins européens. Toutefois, 52 % se sentent moins confiants pour le futur qu'ils ne l'étaient quelques années auparavant.
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71% de la Jeune génération française, en tenant compte de la hausse de l'espérance de vie pensent qu'ils devront travailler plus longtemps pour financer les retraites, mais il ne sont que 19% à se dire prêt à consentir cet effort.
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Concernant le niveau des retraites, en 2010, Aviva a calculé que le déficit annuel des retraites en Europe s'élève à 1 900 milliards d'euros – correspondant à la différence entre le montant que les citoyens devraient cotiser annuellement sur la période 2011 et 2051 pour maintenir leur niveau de vie et la provision actuelle disponible dans les 27 pays européens.
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Ainsi, si les cotisations des retraites n'augmentent pas, alors la majorité des personnes sera contrainte de réduire considérablement leur niveau de vie.
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De fait, les pré-retraités qui n'ont pas eu le temps ou la possibilité d'épargner pour consolider leurs retraites vont devoir travailler plus longtemps ou accepter une retraite beaucoup plus faible que prévue.
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Pour les plus jeunes la situation est gérable, s'ils commencent ils comment à épargner dès à présent et si la courbe démographique reste bien orientée.
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Igal Mayer, président directeur général d'Aviva Europe : « En septembre dernier, une étude menée par Aviva avait permis d'identifier un déficit annuel de l'ordre 1 900 milliards d'euros pour financer les retraites des 27 pays européens. Ce chiffre est très préoccupant. Ce qui l'est encore plus, c'est que notre enquête annuelle 2011 montre que les citoyens européens ne semblent pas disposés à modifier leurs comportements pour mieux financer leurs retraites… Avec la réforme progressive des systèmes de retraite à travers l'Europe, la jeune génération sera témoin d'un changement sociétal majeur. Cependant, près d'un quart des personnes interrogées ne connaissent pas le montant de l'épargne qui leur sera nécessaire pour assurer leur retraite.
Le déficit des retraites est un sujet de société majeur qui concerne tous les publics : individus, gouvernements et entreprises doivent travailler ensemble pour trouver une solution viable pour aider chacun à préparer au mieux sa retraite. Proposer aux citoyens un état des lieux annuel de la retraite est un moyen simple et direct de susciter l'intérêt des jeunes qui ne comprennent pas le système de retraites et n'accordent aucune attention aux informations et conseils d'ordre financiers.»