La hausse des carburants à la pompe nous concerne tous
Article lu 12137 fois, depuis sa publication le 27/03/2012 à 09:06:17 (longueur : 3226 caractères)
Les carburants auto sont produits à partir du pétrole brut extrait du sous-sol un peu partout dans le monde.
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Pendant de longues années, les producteurs venus en dominateurs des pays consommateurs, s’en sont saisis, puis le vent à tourné et ce sont les pays dont le pétroles est extrait de leur sous-sol , qui en fixent le prix, tout en en faisant, au grand dam des consommateurs, une arme politique.
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L’idée de génie des pétroliers a été de faire croire que les gisements étaient en voie d’épuisement, alors que l’on en découvre de plus en plus, qui compensent largement les quantités extraites, même si théoriquement, un jour lointain, il y en aura plus. #
Au pétrole liquide est venu s’ajouter le gaz naturel, de plus en plus consommé, mais lui aussi toujours disponible en grande quantité.
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L’exploitation des hydrocarbures, liquides ou gazeux, ont fait et font toujours la richesse des grands groupes pétroliers, qui bénéficient, selon les circonstances, de la « rente pétrolière » aux différents niveaux de l’exploitation, du transport, du raffinage et de moins en moins de la distribution.
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Ainsi, le transport a fait la fortune des armateurs grecs, qui n’en auraient même pas fait bénéficier leur propre pays.
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Dans un premier temps, le pétrole brut sortait du sol au coût compris entre 0,50 et 2 dollars U.S le baril, ce qui a permis aux pays consommateurs d’y assoir des taxes, d’abord pour construire et entretenir le réseau routier, sans lequel les véhicules ne peuvent pas circuler.
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Une fois le principe accepté et compte tenu de la place prise par l’automobile dans la vie de tous les jours , il suffisait d’ajouter à la pompe à carburant, une seconde pompe, pour remplir les caisses de l’états, pour en faire un impôt sinon indolore et moins mal perçu que les autres, car celui qui le paye à la pompe, a commis un acte d’achat plus ou moins volontaire, bien que généralement plutôt moins que plus.
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Dans ce contexte, dont nous subissons les conséquences en fonction du pays dans lequel nous avons l’obligation de circuler, un cabinet allemand, GIZ, a publié une analyse du prix des carburants à la pompe dans 170 pays.
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Les écarts constatés vont de 0,17 euro le litre, au Venezuela, à plus de 2 euros, depuis peu à Paris.
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Cette analyse des prix a conduit GIZ à classer les pays en 4 groupes différenciés selon leur niveau.
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Le premier groupe est composé de riches pays producteurs qui subventionnent la consommation intérieure, avec un prix du litre qui n’y dépasse pas 0,38 euro.
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Dans une seconde série de pays producteurs, généralement des pays en voie de développement, les prix pratiqués restent inférieurs à ceux du marché et sont de l’ordre de 0,58 euro le litre.
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Dans une troisième catégorie de pays dont les Etats-Unis, la Chine, la Russie ou encore le Brésil, qui optent pour une politique de vérité des prix, le litre était vendu, au moment de l’étude, entre 0,64 et 1,04 euros.
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Enfin, dans une quatrième catégorie, dont la France au sein de l’Union européenne, où les pouvoirs publics taxent lourdement les produits pétroliers.
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Ils justifient leur politique fiscale, pour lutter contre le réchauffement atmosphérique, une sorte de taxe carbone, à usage interne.