Polémique autour de la coexistence des cultures avec et sans OGM
Article lu 13409 fois, depuis sa publication le 26/01/2012 à 09:11:38 (longueur : 1677 caractères)
Rappelons que la législation française avait fixée en 2008 deux seuils de taux de contamination aux transgènes, un premier de 0,1% pour les filières d’agriculture sans OGM, y compris le bio et un second de 0,9% fixé depuis 2003 par l’Union européenne.
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Au-delà, le produit doit être étiqueté « contient des OGM ».
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Selon le comité scientifique du Haut Conseil des biotechnologies, pour respecter les 0,9%, les mesures techniques peuvent ne pas être très différentes des conditions de protection actuelles.
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En revanche, si l’on veut réduire le taux de transgène dans les cultures sans OGM à 0,1%, des mesures contraignantes comme notamment l’obligation de respecter des distances de 1 km entre types de culture et des mesures pour assurer la pureté des variétés sont à imposer.
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Cependant, l’idée même de tolérer, ne serait-ce que 0,1% de contamination dans les semences soulève le tollé des écologistes, qui craignent, dans ce cas de dépasser rapidement le seuil de 0,9%, qui déclenche l’obligation de l’étiquetage « avec OGM ».
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Par ailleurs, les écologistes contestent le nouveau mode de mesure des contaminations qui est basé sur la parcelle, avec comptage des plantes contaminées, alors qu’avant on calculait le pourcentage d’ADN transgénique dans l’ADN de chaque plante.
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Ils reprochent à cette méthode de diminuer le taux de contamination.
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Soyons réalistes, dans la mesure où les cultures OGM gagnent du terrain chez nos voisins européens, il sera de plus en plus difficile d’éviter la contamination locale et, principalement pour les agriculteurs, de trouver des semences non contaminées.
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Le tout est de savoir si nous avons raison d’avoir peur des OGM.