Attention : Risque de remake en 2012

Certains vont dire que je fais de la sinistrose, j'essaye simplement, comme dans toutes mes chroniques de me mettre dans la position d'un observateur.
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Aujourd'hui, nombre de sondages donnent Nicolas Sarkozy (s'il se présente) en troisième position à l'issue du premier tour de la présidentielle. En provoquant un second tour en 2012, remake inversé de 2002, avec la ou le candidat PS contre Marine Le Pen du FN.
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Évidemment, Nicolas Sarkozy a une cote de popularité très basse, en ce moment, mais ce n'est pas la condition suffisante pour provoquer un remake inversé.
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En 2002, Lionel Jospin fut un candidat apprécié et reconnu des sympathisants PS. Je me souviensun proche m'avait dit qu'il allait voter Taubira au premier tour, puis Jospin au second tour.Personne n'avait prévu ce second tour atypique, même Jospin lui-même ne l'avait pas envisagé. Quelques jours avant le premier tour, un journaliste lui avait demandé « et si vous n'êtes pas au second tour … ». Sans réfléchir, Lionel Jospin avait répondu « J'ai le sens de l'humour, mais il y a des limites. »
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Jospin, et le PS, avait commis deux erreurs :

- De tout miser sur le second tour pour battre Chirac,

- De ne pas se rendre compte que la multitude de candidats de gauche aller disperser les voix au premier tour. Effectivement, nombre d'électeurs ont considéré que le second tour était primordial, mais pas le premier.
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En 2002, il y eut 16 candidats au premier tour.
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- Jacques Chirac (RPR) : 19,88 %

- Jean-Marie Le Pen (FN) : 16,86 %

- Lionel Jospin (PS) : 16,18 %

- François Bayrou (UDF) : 6,84 %

- Arlette Laguiller (LO) : 5,72 %

- Jean-Pierre Chevènement (MdC) : 5,33 %

- Noël Mamère (Les Verts) : 5,25 %

- Olivier Besancenot (LCR) : 4,25 %

- Jean Saint-Josse (Chasse, …) : 4,23 %

- Alain Madelin (Dém. Libérale) : 3,91 %

- Robert Hue (PC) : 3,37 %

- Bruno Mégret (MNR) : 2,34 %

- Christiane Taubira (PRG) : 2,32 %

- Corinne Lepage : 1,88 %

- Christine Boutin (FRS) : 1,19 %

- Daniel Gluckstein (P Travailleurs) : 0,47 %
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Lorsque l'on regarde le score de Lionel Jospin, 16,88%, il est clair que si uniquement, Jean-Pierre Chevènement (5,33%) ou Christiane Taubira (2,32 %), ne s'étaient pas présenté, le candidat PS se qualifier sans difficultés pour le second tour.
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Aujourd'hui, au rythme des candidatures qui se déclarent jour après jour, il est possible que l'on atteigne la quinzaine de candidats qui effectivement se présenteront au premier tour de la présidentielle.
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Concernant, le PS et l'UMP, quel que soit le candidat, ces deux parties ont un socle fixe d'électeurs, mais insuffisant pour se qualifier au second tour.
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Le risque pour l'UMP et le PS est que les électeurs attendent le second tour pour faire un vote « utile » et qu'au premier tour, ils votent selon leurs aspirations. Mais les électeurs FN eux voteront pour Marine Le Pen dès le premier tour, elle fera son plein de voix.
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Le risque est d'être face à un remake inversé ou pas de 2002 en 2012. Non pas, à cause d'un rejet du candidat PS ou UMP, mais simplement à cause d'une dispersion des voix.
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Alors que faire ?
Soit convaincre les « petits » candidats de ne pas se présenter, soit convaincre les électeurs de voter, comme on le dit, utile dès le premier tour.
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Mais franchement, je n'ai pas la réponse et le risque d'un remake inversé ou pas de 2002 est réel en 2012.