La fin programmée de la civilisation de la voiture individuelle

La dernière question qui circule dans les médias porte sur l’utilisation des voitures individuelles hors des villes, à savoir peut-on s’en passer ?
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Elle semble résolue en ville, si l’on voit le nombre de places de parkings inoccupés dans des quartiers d’habitation modernes, comme par exemple dans le 15ème arrondissement de Paris.
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Les places y étaient rares il y a 20 ans, à une époque aujourd’hui révolue, où chaque ménage possédait deux voitures.
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Entre temps, l’idée que l’on se faisait de la possession d’une ou de plusieurs voitures a changé, de commodité et de signe extérieur de richesse, elle est devenue, dans la conjoncture actuelle, un centre de coût de plus en plus lourd à assumer.
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Aujourd’hui, que ce soit dans les grandes agglomérations ou à la campagne, on utilise toujours la voiture individuelle, mais faute de mieux.
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Alors qu’en ville les pouvoirs publics, sous la contrainte des problèmes de circulation et de pollution, ont fini par moderniser et à développer les transports en commun, à commencer par la construction de nouvelles lignes de tramways, alors que leurs ancêtres ont été, faute de remise en état, abandonnées pour cause de vétusté.
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De longues années seront encore nécessaires pour irriguer les grandes agglomérations en moyens de transports en commun, dignes de ce nom, parce qu’à l’époque, les politiques d’urbanisme et de transport n’ont pas été menées de concert.
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Pour irriguer la campagne, la France disposait pendant de longues années, d’un vaste réseau de chemins de fer vicinaux, reliant les villages entre eux, celui-ci a été abandonné au profit de lignes d’autocars, concurrencées à leur tour par les voitures individuelles, jugées nettement plus pratiques.
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A la même époque, les lignes secondaires à une voie de circulation de la SNCF, desservies par des autorails, des michelines comme on disait communément, qui reliaient les villes entre elles, ont fermées à leur tour.
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Cependant, la vraie question qui se pose n’est pas de savoir si l’on peut se passer des voitures particulières à la campagne, mais comment s’en passer.
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Aujourd’hui, les Français qui renoncent à la voiture individuelle, en zones périurbaines ou rurales, sont encore rares, ce qui fait que 20 millions de voitures y circulent régulièrement, selon les estimations du Centre d’analyse stratégique, le CAS.
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Pour faire évoluer cette situation, le CAS a retenu, à titre d’exemple, plusieurs initiatives locales mises en place par des collectivités, des entreprises et des associations.
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Il s’agit essentiellement de formules de co-voiturage, plus ou moins élaborés.
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Une formule expérimentée dans l’Oise consiste à optimiser le recours aux transports en commun, ce qui suppose qu’il en existe de toutes sortes et en nombre suffisants.
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A défaut, il faut compter sur l’entraider locale, organisée par les mairies ou par des associations, pour amener les personnes isolées, souvent âgées, en ville pour faire leurs courses ou pour consulter un médecin.
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Pour les jeunes, voire les moins jeunes, la solution est toute trouvée, il y a les deux roues avec ou sans assistance électrique et les deux roues motorisés, dont les cyclomoteurs pour les plus jeunes, d’où le retour au moyen de transport individuel, que beaucoup de Français ne sont pas prêt à abandonner.
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Heureusement qu’en France, les distance à parcourir sont moindre que dans l’ouest canadien, où l’on prend, non pas sa voiture mais son avion, garé au pied de la maison, pour prendre une bière chez son plus proche voisin, qui habite tout juste à, au moins, 40 kilomètres.