Un autre monde est-il possible ?
Pr Jean-Paul Louisot Article lu 795 fois, depuis sa publication le 19/06/2025 à 15:00:15 (longueur : 4964 caractères)
« Un autre monde n'est pas seulement possible, elle est en route. Peut-être que beaucoup d'entre nous ne seront pas là pour la saluer, mais par une journée tranquille, si j'écoute très attentivement, je peux l'entendre respirer. » (Arundhati Roy, War Talk)
Après l'Ecosse en 2024, la conférence Airmic de cette année s'est déroulée à Liverpool et a attiré un nombre record d'inscriptions sous le thème « Un autre monde est possible… » Mais, en ouvrant l'événement, Julia Graham, Directrice Générale d'AIRMIC invité les délégués à « ne pas se contenter de regarder le monde tourner ».
Julia Graham a expliqué que 2 250 personnes se sont inscrites à la conférence qui s'est déroulée du 9 au 11 juin. Ils se sont retrouvés au plus grand salon Airmic jamais organisé, qui cette année a rassemblé 80 exposants issus du monde du transfert de risques et d'autres prestataires de services.
La Directrice Générale d'Airmic a déclaré que la conférence se concentrait sur une série de questions en essayant d'aider à les membres, qui ont augmenté de 600 au cours des dernières années et qui sont maintenant au nombre de 2150, à se positionner comme « facilitateurs stratégiques ».
Julia Graham a déclaré que les gestionnaires de risques doivent être au centre de leur organisme, avant de promettre qu'Airmic les aidera à faire ce voyage et à s'assurer qu'il en vaille la peine.
Le monde d'aujourd'hui est constamment en mouvement avec des perspectives changeantes et un changement accéléré, créant des moments à la fois d'exaltation et d'appréhension.
Dans ce contexte, les professionnels du risque et de l'assurance n'ont jamais été plus sollicités. La conférence annuelle d'Airmic a été l'occasion de se connecter entre pairs, de communiquer avec les partenaires, sponsors et experts, pour acquérir de nouvelles connaissances et de nouvelles perspectives sur le paysage évolutif du risque et de l'assurance.
Comme toujours il n'est pas possible de rendre compte de tous les orateurs et ateliers de ces trois jours de conférence mais trois axes principaux peuvent être dégagés :
-Les risques géopolitiques puisque dans un monde déjà complexe les décisions erratiques de Donald Trump n'ont pas apporté la paix promise aux électeurs mais au contraire une extension et une exacerbation des conflits existants.
-La problématique des captives au Royaume Uni alors que la saga de la législation sur le sujet déjà largement évoqué il y a un an à Edimbourg reste encore un travail en cours comme la tapisserie de Pénélope !
-L'intelligence artificielle et les données puisque l'importance de l'IA ne fait que se préciser dans le domaine des risques et des assurances ce qui pose des questions de données et de gouvernance.
D'autres problématiques méritent encore une mention du fait que leur présence dans tous les esprits comme les risques interconnectés et les risques émergents pour lesquels AIRMIC propose une approche systématique.
« La terre morale, aussi, est ronde ! La terre morale, aussi, a ses antipodes ! Les antipodes, aussi, ont leur droit d'exister ! Il y a encore un autre monde à découvrir---et plus d'un ! Mettez les voiles, vous les philosophes ! » (Friedrich Nietzsche)
Le risque géopolitique
« L'impact géopolitique va devenir l'un des grands risques pour les entreprises qui sont mondiales. » (Ritesh Agarwal)
A Liverpool, l'expert géopolitique Charles Hecker a exhorté les gestionnaires de risques à abandonner les hypothèses dépassées et à se préparer à un monde défini par une perturbation constante.
Alors que les alliances mondiales se fracturent, que les institutions internationales perdent de l'autorité et que les conflits impactent de plus en plus les opérations commerciales, les gestionnaires de risques font face à une nouvelle réalité difficile. L'ère de la stabilité géopolitique relative est terminée et elle ne revient pas.
Au lieu de cela, les organismes doivent opérer dans un monde défini par l'imprévisibilité, la fragmentation du pouvoir et l'escalade des frictions économiques et politiques. Naviguer dans cette volatilité n'est plus le travail des seuls diplomates. Il est maintenant au cœur de la stratégie d'entreprise, de la gestion des risques et de la protection de la valeur à long terme.
En clair, lors de la conférence annuelle d'Airmic, Charles Hecker a délivré un message direct à la profession : les règles du jeu mondial ont changé et les leaders de risque doivent changer avec eux.
Dans une conversation de grande envergure avec le CMO d'Airmic, Alexander Frost, Hecker a disséqué les forces qui remodèlent les affaires internationales et a décrit le changement d'état d'esprit que les professionnels du risque doivent adopter pour rester en tête.
Voici cinq leçons stratégiques tirées …
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