Faut-il relever la barre de la lutte contre le réchauffement à la lumière de la COVID-19
Pr Jean-Paul Louisot

Le WRI (World Resources Institute) a lancé un programme de recherche sous le nom de New Climate Economy (NCE) qui est l'initiative phare de la Commission Globale sur l'Economie et Climat-initiative de la Commission Globale sur l'Economie et le Climat. Il établit des preuves indépendantes et faisant autorité sur les mesures qui peuvent à la fois renforcer la performance économique et réduire le risque d'évolution climatique dangereuse.

Des contributions renforcées déterminées au niveau national peuvent ouvrir la voie à un monde plus inclusif, résilient et durable après le COVID-19 – et les principaux émetteurs de gaz à effet de serre au niveau mondial devraient ouvrir la voie. Alors même que la fin n'est pas encore en vue, la pandémie de COVID-19 a donné lieu à l'une des crises mondiales les plus lourdes de notre époque, elle a déjà provoqué des pertes tragiques de vies et de moyens de subsistance pour tant de populations dans le monde. C'est un rappel poignant de la vulnérabilité profonde de nos sociétés et de nos économies. Une pandémie sanitaire, comme le changement climatique, peut toucher n'importe qui. Cependant, il n'est que trop évident que ce sont les pauvres et les marginaux qui en souffriront le plus.

La COVID-19 est un multiplicateur de menaces et souligne l'urgence de renforcer la résilience non seulement aux pandémies, mais aussi à d'autres risques systémiques tels que le changement climatique et la destruction des écosystèmes, d'autant plus que ces menaces semblent être interconnectées. Il est désormais plus que temps de trouver des approches qui aideront à mieux reconstruire le monde à la suite de la pandémie, de telle façon qu'elle offre les emplois et les opportunités de croissance dont les hommes ont désespérément besoin à court terme, mais qui de plus réduit le risque de survenance d'autres crises de ce genre à l'avenir.

Des investissements qui comptent

Dans les semaines et les mois qui viennent, les gouvernements et les institutions internationales de finances devraient mobiliser des montants de fonds sans précédents, sans doute en excès de 1000 Milliards d'Euros, pour faire face dans un premier temps, et pour se remettre ensuite de la crise de la Covid-19. A la suite de ces investissements massifs, les budgets des années à venir vont sans doute être très serrés dans les années qui viennent, voir tout au long de la décennie. C'est pourquoi il est essentiel que ces investissements fassent la différence.

La première vague de réponse immédiate des gouvernements et des institutions financières internationales à la pandémie de COVID-19 est axée sur des mesures d'urgence pour arrêter la propagation du virus et protéger les personnes et les communautés les plus vulnérables, que ce soit à cause du virus lui-même ou des pertes de revenus et d'emplois engendrées par l'arrêt des économies. C'est effectivement, la première priorité.

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