La santé en entreprise

Guillaume Sarkozy, Délégué général de Malakoff Médéric, explique « L'un des principaux enseignements de l'étude « Santé en entreprise » 2011 est la baisse de l'engagement des salariés et la montée des absences de courte durée. Les salariés attendent plus de leur entreprise. D'abord sur le champ professionnel : perspectives d'évolution, accès à la formation, meilleure communication au sein de l'entreprise, organisation du travail… Mais aussi sur le champ personnel : conciliation entre vie personnelle et professionnelle, préservation de la santé, dépistage des maladies graves, suivi médical.

Ces attentes démontrent la légitimité de l'entreprise comme nouveau territoire de santé. Malakoff Médéric souhaite apporter des services à forte valeur ajoutée, contribuant à la fois au bien-être des salariés, à la performance économique de l'entreprise et à son climat social.»
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Effectivement, Malakoff Médéric, groupe de protection sociale paritaire et mutualiste à but non lucratif, publie la 3e édition de son étude nationale « Santé en entreprise ».
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18% des salariés ayant répondu disent subir une pression psychologique au travail, chiffre stable par rapport à 2010 et en baisse par rapport à 2009.
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Pour 26% le travail est nerveusement fatiguant, contre 31% en 2009.
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L'étude relève que 30 % des salariés ont connu, en 2011, une réorganisation ou une restructuration, soit une hausse de 10 points par rapport à 2009, ce qui est un facteur de stress et de fatigue.
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En 2011, toutes les catégories socioprofessionnelles, il y a une dégradation de l'ambiance et du contenu du travail. Ainsi, 21% des salariés ayant répondu considèrent que leur travail leur donne confiance, contre 24% en 2010. 35% ont du mal à gérer les priorités, 5 points de plus qu'en 2010.
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Malgré cela, 79% des salariés se déclarent globalement satisfaits de leur travail. Par contre la proportion des salariés se déclarant « tout à fait satisfait », passe de 24% en 2010 à 21% en 2011.
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Pour le 1/4 des salariés l'ambiance au travail est bonne (27% en 2009).
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Mail l'ambiance n'est pas tout, les salariés considèrent qu'ils moins de possibilités de prendre des décisions que par le passé. 74% disent en avoir la possibilité, en baisse de 5 points par rapport à 2010 et de 8 points par rapport à 2009.
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Par ailleurs, 61% des salariés ne sont pas satisfaits des possibilités d'évolution, 53% de la communication dans l'entreprise et de la prise en compte des souhaits professionnels et 49 % de l'accès à la formation professionnelle.
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Ce qui conduit 45% a attendre des améliorations des perspectives d'évolution, 33% attendent une meilleurs communication, 31% une meilleurs organisation et 27% la prise en compte des souhaits professionnels.
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Il semble que l'organisation du travail conduise à une amplification des difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle. Ils sont 34% à le considérer en 2011, 7 points de plus qu'en 2010.
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Ces difficultés résultent notamment des horaires de travail, pour 20 % d'entre eux, en hausse de 4 points par rapport à 2010, mais elles viennent également du trajet domicile-travail (plus d'une heure pour 34% des salariés, en hausse de 3 points par rapport à 2010).
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Ces ressenties ont des conséquences négatives sur l'hygiène de vie.
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Ainsi, 7 % des salariés ayant participé à cette enquête, déclarent fumer du cannabis (versus 4 % en 2010). Cette augmentation est plus marquée chez les hommes et les moins de 29 ans.
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Par ailleurs, 10% des femmes et 13% des plus de 50 ans disent consommer un peu plus de somnifères ou antidépresseurs que par le passé.
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Notons, que 27 % des salariés sont fumeurs, une pratique plus marquée chez les hommes et les moins de 30 ans.
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Sans oublier le risque de mauvaise nutrition, qui semblait fléchir en 2010, atteint en 2011 un niveau plus élevé qu'en 2009 : 33 % des salariés, contre 30 % en 2010. Ce risque concerne particulièrement les moins de 30 ans (45 % versus 33 % pour la moyenne des salariés). Les pratiques de grignotage, et plus encore la consommation de sodas, tendent à remonter, notamment chez les hommes.
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Tout cela conduit, naturellement, à une baisse de l'engagement au travail et à une augmentation des absences de courte durée.
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Si 37% des salariés fortement engagés dans leur travail en 2011, c'est 5 points de moins par rapport à 2010.
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En ce sens, 20% disent qu'ils ne sont pas malade mais qu'ils aimeraient bien prendre un arrête maladie, contre 17% en 2010. les salariés qui prennent « au moins une fois un arrêt maladie de moins de trois jours » sont plus nombreux : 18 % en 2011 versus 13 % en 2010
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Cela s'observe chez toutes les catégories des salariés et plus particulièrement chez les ouvriers.
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Ce qui conduit que face à un travail moins riche en termes de contenu et après deux années de réorganisations fortes opérées par les entreprises, les salariés semblent prendre plus de distance vis-à-vis de leur travail.
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Les salariés ne se laissent pas aller, ils sont impliqués dans leur santé et ils attendent un accompagnement de la part des entreprises.
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En 2011, 21 % des salariés disent présenter un risque lié à une absence de prévention et de suivi médical (24 % des hommes sont en risque versus 16 % des femmes).
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Pour améliorer leur santé, 74% aimeraient faire plus de sport, 72% mieux entretenir leur santé, 72% mieux dormir, 69% mieux maîtriser leur alimentation, 54% être mieux dépisté des maladies graves ou des facteurs de risque et pour 59% être plus efficace dans la gestion de sa vie personnelle.
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Réalisée depuis 3 ans par Sociovision auprès de 3 500 salariés représentatifs du secteur privé (méthodologie page 7), cette enquête mesure la perception par les salariés des risques auxquels ils sont exposés sur cinq grandes dimensions reconnues pour avoir un impact sur l'engagement et la présence au travail :

- les composantes du travail et du métier : tension au travail, pénibilité, pression psychologique, événements de travail, reconnaissance,

- le contexte social : isolement, manque de confiance en l’avenir, état psychologique, - l'hygiène de vie : équilibre alimentaire, pratique d’activité physique, qualité du sommeil…

- la charge de vie : événements de vie (enfants, parents à charge),

- l'état de santé : état physique, maladie chronique, handicap, indice de masse corporelle.