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Les experts comptent de moins en moins sur une limitation du réchauffement climatique à +2 degrés
Article lu 17331 fois, depuis sa publication le 10/11/2011 à 08:53:47 (longueur : 2498 caractères)
Alors que les pays membres de l’Union européenne et quelques autres s’accrochent avec le désespoir du pendu au protocole de Kyoto, le seul texte contraignant jamais signé, l’augmentation des émissions de CO2 ne faiblit pas.
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Cette augmentation particulièrement sensible depuis 2009-2010 est notamment le fait des Etats-Unis, de la Chine et de l’Inde mais aussi de l’Arabie Saoudite, de la Turquie, de la Russie et, plus près de chez nous, de la Pologne.
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Le 30 mai dernier, l’Agence internationale de l’énergie, l’AIE, annonçait un niveau record d’émission dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et des transports, donc un peu partout, avec un record de concentration de CO2 dans l’atmosphère, mesuré à Mauna Loa à Hawaï.
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C’est la course effrénée au développement, qui a conduit, depuis l’échec, de la Conférence de l’ONU sur le climat de Copenhague, dont on attendait un accord universel relatif à la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre, qui en est la cause.
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Attendons ce qui va se passer fin novembre à Durban en Afrique du Sud, la réunion de dernière chance, après le quasi-échec de celle de Cancun, pour donner une suite au protocole de Kyoto qui expire dans un an, alors que bon nombre de signataire ont déjà annoncé leur refus de s’engager au-delà.
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Toutefois en 2010, les pays participant à la Conférence annuelle sur le climat à Cancun, ont retenu comme objectif, de limiter le réchauffement climatique à + 2 degrés, sans prendre le moindre engagement pour y parvenir.
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Entre temps, quelques rares pays ont diminué leurs émissions de gaz à effet de serre, comme la Suisse, la Slovaquie, la Nouvelle Zélande et l’Espagne, ce qui prouve que c’est possible.
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Pour les climatologues, un réchauffement de plus de 2 degrés par rapport à l’ère préindustrielle est, selon une étude parue dans la revue scientifique Nature, le seuil à ne pas franchir car, au-delà, le climat pourrait devenir imprévisible.
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Mais, n’a- t-on pas l’impression que c’est déjà le cas ?
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Parmi les scénarios à mettre en œuvre, avec l’adhésion de tous les pays, qui permettrait de rester en dessous de 2 degrés de hausse, avec une probabilité de succès supérieure à 66%, se trouve celui de faire baisser les émissions de CO2 de 8,5% par rapport à celles de 2010.
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Cette baisse devrait devenir effective à partir de 2020, après le pic constaté à partir de 2009/2010 et qui se poursuivra fatalement, quoi que l’on fasse, d’ici là.
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Durban pourrait nous réserver une bonne surprise.