La croissance démographique nous joue de mauvais tours Article lu 17765 fois, depuis sa publication le 02/11/2010 à 10:00:00 (longueur : 6442 caractères)
En gagnant, depuis plusieurs années, trois mois d’espérance de vie supplémentaire, année par année, la croissance démographique a déséquilibre nos régimes de retraite par répartition en dégradant le rapport entre actifs et retraités.
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A l’époque de la mise en place des régimes actuels, nos sages tablaient sur 4 actifs pour un retraité, alors que l’on s’approche à grand pas du jour où il y aura autant de retraités que d’actifs, ce qui en obère le financement.
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Selon une étude publiée par l’INSEE, la France métropolitaine comptera 73,1 millions d’habitants en 2060, dont 1/3 devrait avoir plus de 60 ans.
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Cette forte progression est transitoire et prendra fin en 2035, après le passage des générations issues du baby boom.
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Cependant, la France métropolitaine pourrait compter 200 000 centenaires en 2060, alors qu’ils étaient 15 000 en janvier 2010.
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Tous les pays développés connaissent la même évolution démographique et ceux qui ont des régimes de retraite similaires au notre, optent, les uns après les autres, pour repousser l’âge de départ à la retraite, jusqu’à 65 ans et au-delà, pour pouvoir en assumer le financement.
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En France on avait jusqu’ à présent, préférer tabler sur le seul allongement de la durée des cotisations, passée progressivement de 37,5 à 41 ans et plus et ce jusqu’à la dernière réforme en date, pour ne pas toucher à la retraite à 60 ans, ayant valeur de symbole.
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Cependant, la loi qui vient d’être votée, avec les difficultés que l’on sait, elle repousse l’âge légal de départe à la retraite de 60 à 62 ans et ce n’est que cinq année plus tard, à 67 ans et non plus à 65 ans que l’on pourra percevoir une retraite à taux plein, même sans avoir cotisé le nombre d’années réglementaires du moment.
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L’allongement de la durée de la vie humaine affecte de la même manière les retraites par capitalisation, qui consistent à transformer, à un moment donné, un capital en rente viagère, sur la base de tables de mortalité, qui reflètent l’évolution démographique.
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Ainsi, pour un capital donné, le montant de la rente est moindre que par le passé puisque l’assureur qui s’y engage, prévoit de la payer de plus en plus longtemps.
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Pour cette raison, les épargnants sont parfois obligés de retarder cette transformation, pour obtenir une rente plus substantielle.
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C’est également le cas des biens immobiliers cédés en viager, un moyen de compléter sa retraite qui est revenu à la mode.
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Le viager permet au propriétaire d’un bien immobilier, disons de sa résidence principale, tout en en conserver la jouissance jusqu’à la fin de ses jours ou, s’il s’agit d’un couple jusqu’à ceux du survivant, de percevoir un capital, le bouquet, complété par une rente viagère sur une ou deux têtes.
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L’opération est basée à la fois sur la valeur du bien, l’âge du ou des crédits rentiers et les tables de mortalité.
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Le reproche fait au viager est d’en déposséder les héritiers, ce qui en constitue encore e un frein puissant dans notre pays.
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On vient d’entendre dire que le vote de la réforme des retraites sauve le régime par répartition, or celui-ci n’a jamais été sérieusement en danger, car il est impensable d’y mettre fin sans déposséder les millions de cotisants de leurs droits, alors qu’il n’existe rien pour s’y substituer.
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Le problème qui reste posé est celui du financement du régime de base, qui dans l’état actuel du marché du travail, permet de moins en moins de garantir aux retraités, même à ceux qui peuvent justifier d’une carrière complète, un niveau de pension correspondant à la couverture de leurs besoins élémentaires.
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Les pouvoirs publics comptent arriver à maintenir un niveau de pension décent par le seul report progressif de l’âge légal de départ à le retraite, tout a en reportant entre temps les déficits.
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Cependant, si les seules ressources prélevées sur la masse salariale devaient s’avérer définitivement insuffisantes, il deviendra légitime, le moment venu, de faire appel à d’autres sources de financement, pour les compléter.
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Les salariés du privé peuvent compter, sur la tranche de rémunération soumise aux cotisation vieillesse la Sécurité sociale, sur une pension égale à 50%, calculée sur une moyenne des salaires des 25 meilleures années de leur carrière.
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A cette pension s’ajoute celle des régimes complémentaires Arrco et Agirc, des régimes par réparation par points, qui reflètent la carrière des participants et dont le rendement s’effrite progressivement sous la poussée de l’évolution démographique.
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Il ne faut pas s’étonner que dans cette conjoncture difficile, les conseillers financiers et les assureurs incitent les Français, qui en ont les moyens, à épargner, pour être en mesure de compléter, le moment venu leur retraite, qui comme tout laisse à craindre, ne suffira pas à maintenir leur train de vie.
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On peut commencer par épargner par la voie du financement de sa résidence principale, avant de passer, sous une forme ou un autre, à l'assurance-vie, ou fonds de pension, si possible d’entreprise, à la capitalisation.
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Et, une fois les enfants installés, le moment sera venu de penser au financement de la dépendance qui, avec l’allongement de la durée de vie, finira par n’épargner plus personne.
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