Un voisin m'a dit « si j'étais ministre … »
Article lu 12412 fois, depuis sa publication le 11/02/2011 à 07:36:16 (longueur : 2067 caractères)
Ce matin j'ai croisé un voisin de quartier avec qui j'échange régulièrement quelques mots.
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Il aborde la conversation sur les vacances des Ministres, de Michelle Alliot Marie en Tunisie et de François Fillon en Egypte.
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Il me dit que s'il était ministre, il n'arriverait-pas à lutter en permanence à la tentation d'accepter des invitations, d'utiliser les moyens de l'Etat pour son bien-être.
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Je l'écoute sans commentaire, mais il sent que je désapprouve.
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J'ai repensé à cette courte conversation, mais également aux propos tenus par MAM à l'Assemblée Nationale où elle a indiqué que de droite, comme de gauche la plupart des membres des gouvernements avaient accepté des invitations.
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L'opinion publique s'émeut, en ce moment, autours de ces escapades de noël.
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Ils ont accepté des services (avions privés, …) rendant leurs vacances plus agréables et certainement hors de la portée du commun des mortels. On peut imaginer que tout autre ministre auraient eu les mêmes présents, ce ne sont pas des cadeaux faits à une personne, mais à la fonction qu'elle représente.
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Reste le problème de les accepter … Ou pas.
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Difficile de lutter et de refuser, toujours, de tels avantages. En réfléchissant un instant, je crois que mon voisin a raison, il doit être difficile de refuser des invitations. D'ailleurs nos ministres de tous bords les ont acceptés. Et le seul moyen de ne pas craquer et accepter est, comme le recommande le Président de la République Nicolas Sarkozy, que les Ministres passent leurs vacances en France.
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Laissons de côté cette faiblesse humaine, et observons objectivement - un instant - la situation. Si Michelle Alliot Marie et François Fillon étaient partis en vacances dans n'importe quel autre pays que ces deux pays en révolution, cela n'aurait même pas fait un entrefilet dans une gazette locale.
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Mais comme toujours il faut de la chance. Il ne faut pas être au mauvais, au mauvais moment.
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Et en fin de compte c'est ce qui est arrivé à notre Premier Ministre et à notre Ministre des Affaires étrangères.