La fréquence des cancers peut s’expliquer par des comportements
Article lu 18269 fois, depuis sa publication le 30/04/2012 à 09:13:05 (longueur : 2096 caractères)
Aujourd’hui nous disposons d’un élément de preuve supplémentaire relative à l’implication des comportements dans la fréquence des cancers, qui tient du fait que les hommes ont plus de cancers que les femmes, tout en vivant moins longtemps qu’elles.
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Or, il est communément admis que plus on vit longtemps, plus on à de risques de développer un cancer.
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Ainsi, en vertu de ce principe, les femmes qui vivent plus longtemps que les hommes devraient développer plus de cancers que ceux-ci, alors que c’est le contraire.
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Ce constat conduit les chercheurs à rapprocher la fréquence des divers cancers, selon les sexes, aux comportements différents entre eux deux.
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Pour ce qui est du cancer du poumon, largement lié au tabac, l’écart entre hommes et femmes est en train de se réduire avec l’augmentation du tabagisme féminin, ce qui confirme bien l’importance du comportement, ici le fait de fumer, à l’égard du cancer du poumon.
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Cependant, d’autres cancers prédominants chez l’homme, comme celui de la vessie, de l’œsophage ou du larynx, sont aussi attribués au tabac.
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Le cancer du foie, attribue à une consommation excessive d’alcool est aussi plus fréquent, et pour cause chez les hommes que chez les femmes.
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Cette théorie risque de se confirmer ou de s’infirmer avec le rapprochement des comportements ente garçons et filles, qui fument et qui boivent, les uns et les autres autant.
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Dans la mesure où les mêmes causes produisent les mêmes effets, on devrait le constater, pour commencer, par un rapprochement progressif de l’espérance de vie entre sexes différents.
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Le résultat au regard de l’exposition aux cancers peut aussi dépendre d’autres facteurs que les seuls comportements et que l’on connait mal.
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Ainsi, il n’y a pas d’explication pour la grande fréquence des maladies et des cancers de la thyroïde dont souffrent les femmes, par rapport aux hommes.
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Par contre, il est établi que ceux qui observent une bonne hygiène de vie, qui ne fument pas et qui boivent modérément, ont de meilleures chances de vivre en bonne santé et de vieillir mieux que les autres.