La fonte des glaciers s’accélère et accentue la montée des eaux dans les régions les plus exposées

Les engagements pris à Durban, lors de la 17ème conférence sur le climat de l’ONU, laissent espérer la négociation d’un traité universel comportant des dispositions contraignantes relatives à la diminution des émissions de gaz à de serre, avec un objectif précis, celui de limiter le réchauffement climatique déjà perceptible à 2 degrés.
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Ce traité, à finaliser d’ici 2015, devra être ratifié par les quelques 200 membres de l’ONU, notamment par les grands pays pollueurs, dont l’adhésion n’est toujours pas acquise, pour entrer en vigueur dans huit ans, en 2020.
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Huit ans, c’est à la fois long, face aux risques climatiques qui se précisent de jour en jour et à la fois court pour convaincre les climats-sceptiques, qui ont la peau dure.
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Pendant ce temps, il suffit de constater le recul des glaciers tout autour du globe, à une vitesse supérieure aux prévisions, jugées alarmistes il y a quelques années.
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Cette évolution a été confirmée par les scientifiques réunis au congrès de l’American Geophysical Union, qui prédisent un avenir toujours plus sombre à la cryosphère, formée par l’ensemble des glaces de la planète.
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Ainsi, la remise à jour de l’inventaire des glaciers alpins français montre que sous nos latitudes, du fait du réchauffement atmosphérique, les glaciers ont perdu en quarante ans plus d’un quart de leur superficie.
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C’est le résultat de l’augmentation des températures estivales, d’où une fonte des glaciers de plus en plus importante, qui n’est plus compensée par la recharge de l’hiver.
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Cependant, le constat le plus inquiétant est celui de l’accélération du phénomène, en sachant que la perte de glaces a été environ deux fois plus importante entre 1986 et 2003, qu’entre 1970 et 1986.
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Le cas des Alpes françaises n’est pas isolé, bien que la tendance y est même moins marquée qu’ailleurs, comme par exemple celui des glaciers d’altitude des Andes tropicales, qui ont perdu au cours des dernières quatre décennies, 30 à 40% de leur surfaces.
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S’y ajoutent, la fonte des grandes calottes glacières de l’Arctiques au nord et de l’Antarctique au sud du globe.
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Dans ces conditions, il faut se demander si les prévisions du Giec , sur lesquels sont à bâtir les traités sur le climat trop longs à venir, ne sont pas dépassées et s’il n’est pas déjà trop tard pour limiter la hausse moyenne des températures sur terre à 2 degrés.
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Pendant ce temps, la Polynésie française est d'ors et déjà menacée par une montée des eaux de 50 cm selon les estimations, au point que certaines de ses 118 îles pourraient être submergées avant la fin du siècle.
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Comptant près de 300 000 habitants, les îles sont réparties dans l’océan Pacifique sur une surface comparable à celle de l’Europe.
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Les infrastructures et, par voie de conséquences les populations sont concentrées sur le littoral menacé par la montée des eaux, de celles-ci.
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La sécurité alimentaire est d'ors et déjà en jeu, en raison de la progression de la salinité des terres, rendues de ce fait progressivement stériles.
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Un plan climat est en préparation, pour être présenté au sommet Rio+ 20 qui se tiendra en 2012 et qui n’exclura pas le déplacement des populations menacées.