Un autre enjeu électoral est l’euthanasie
Article lu 16424 fois, depuis sa publication le 13/04/2012 à 09:16:34 (longueur : 2080 caractères)
Contrairement à celui de permis de conduire que nous venons de traiter (Le permis de conduire est devenu subitement un enjeu électoral : Lire l'article), celui de l’euthanasie fait l’objet d’un clivage partisan prononcé.
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Les questions liées à la fin de vie opposent de manière tranchée les candidats de droite hostiles à tout changement de la loi Leonetti, à ceux de gauche favorable à une évolution.
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Rappelons que la loi Leonetti, votée d’une manière consensuelle en 2005, autorise le recours à l’euthanasie passive, à pratiquer avec prudence car elle n’a pas modifié les dispositions du Code pénal.
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Ce qui est formellement interdit en droit français et sanctionné par le Code pénal, est l’administration d’une injection létale et l’assistance au suicide d’un patient qui appelle à l’aide pour mettre fin à ses jours.
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Le médecin qui arrête un traitement ou qui prescrit un antidouleur puissant pouvant abréger la vie de son patient, bien qu’autorisé par la loi Léonetti doit pouvoir, si en besoin, de justifier son action.
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L’idée maitresse de la loi Léonetti est la généralisation des soins palliatifs, tant pour les patients hospitalisés que pour ceux restés à leur domicile.
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Cependant, malgré les progrès accomplis, en partant pratiquement de zéro, l’offre reste notoirement insuffisante, notamment, faute de personnel médical disponible, pour les patients non hospitalisés.
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Les candidats de gauche, favorable à une évolution vers une « aide active à mourir » préfèrent cette expression au mot « euthanasie ».
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Ils soutiennent, à des nuances près, le droit de mourir dans la dignité.
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L’organisation de la fin de vie est un problème de société que les Français on du mal, par pudeur, à aborder, alors que des pays voisins comme la Suisse, la Belgique et les Pays Bas ont sauté le pas, en autorisant, à des degrés divers les injections létales.
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Avec le temps qui passe, des pratiques finissent par s’installer, que la loi devra, le moment venu, entériner.