Un marché énorme mais difficile s’ouvre aux assureurs
Article lu 19228 fois, depuis sa publication le 22/12/2009 à 08:30:00 (longueur : 3083 caractères)
Une enquête, menée par le Club des directeurs de sécurité des entreprises avec le concours d’une école supérieur de commerce l’Edhec, met en lumière les crimes commis contre les entreprises, pour servir de base à un colloque organisé par l’OCDE.
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Au total, 34 types d’actions différents ont été recensés, dont un nombre croissant porte, en cette période de crise, sur les vols de produits ou d’équipements sur les sites , qui arrivent en tête de ce triste palmarès par le nombre d’entreprises touchés.
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Juste derrière arrive les intrusions sans les systèmes d’informations, autrement dit l'informatiques, qui comme l’espionnage et la fraude interne par détournements de fonds sont difficiles à cerner, car elles touchent au fonctionnement même des entreprises, entouré du secret des affaires.
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Ceci ne vise pas les crimes et délits fortement médiatisés comme, les braquages, les meurtres les attaques armées ou encore les actes de piratage sur route ou en mer, contrairement aux tentatives d’extorsion de fonds, de demandes de rançons et de kidnapping, dont on parle le moins possible.
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Face à ce type de criminalité, la solution réside dans la protection rapprochée, la présence et l’intervention des forces publiques.
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Cependant, à en croire cette étude, si les vols sur les sites affectent 75% des entreprises, la fraude interne a touché 60% des entreprises interrogées et 30% ont été victimes d’intrusions informatiques, d’espionnage et d’usurpation d’identité.
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Le coût de ces actes, que nous pouvons qualifier de criminalité économique ne se chiffre pas seulement en dépenses supplémentaires mais surtout en termes de conséquences sur l’organisation interne de l’entreprise.
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Les auteurs de cette criminalité économique opèrent souvent depuis l’étranger d’où pratiquement l’obligation d’alerter les services publics spécialisés, en charge de la sécurité économique externe du pays.
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Certaines agressions graves, qui risquent de se répéter, obligent les entreprises à repenser leurs procédures de gestion et de sécurité, dès lors qu’elles se sont avérées défaillantes, à la lumière des pertes subies.
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Pour ce faire, elles peuvent s’adresser aux assureurs spécialisé, qui peuvent à la fois leur apporter une assistance dans le domaine de la prévention, fondée sur leur expérience de sinistres dont ils ont eu à connaître et une couverture financière pour faire face aux pertes qui n’ont pas pu être évitées.
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Cependant, certains risques comme les demandes de rançons et le kidnapping ne sont pas assurables en France.
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Beaucoup d’entreprises hésitent à aller jusqu’au bout de leur démarche d’assurance, face aux questionnaires des assureurs, qui leur paraissent indiscrets mais nécessaires pour l’appréciation des risques à garantir, mais aussi pour les conseiller en matière de prévention des risques.
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En cas de sinistre, en particulier s’il s’agit d’une fraude interne, les entreprises doivent être prêtes à ouvrir leurs dossiers aux assureurs, ce qui peut être particulièrement délicat, en certaines circonstances, à cause des personnes impliquées.