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Succès et risques des auto-entrepreneurs
Article lu 10812 fois, depuis sa publication le 01/09/2010 à 16:30:00 (longueur : 3199 caractères)
L’auto-entreprise est un régime récent destiné à faciliter l’exercice d’une activité entrepreneuriale créé dans le cadre de la loi de modernisation de l’économie, promulguée le 4 août 2008.
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Ce régime a pour but de simplifier fortement le lancement, l’interruption et la cessation d’une activité à but lucratif et il s’adresse à tout porteur d’un projet qui souhaite créer son activité sans pour autant remplir les formalités lourdes et en prenant les risques de la création d’une entreprise traditionnelle.
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Il s’agit d’un régime de micro-entreprise individuelle qui ne doit pas dépasser 80 300 euros de chiffre d’affaires annuel pour les activités de vente de marchandises et de 32 100 euros pour les activités de prestations de services, pour bénéficier des avantages fiscales et sociales qui y sont attachés.
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De facto, ce régime est destiné, comme l’atteste le nombre d’entreprises créées ces derniers temps, aux demandeurs d’emplois, qui dans la conjoncture actuelle tentent leur chance en créant leur propre poste de travail, en investissant leur indemnité de licenciement ou en empruntant pour sa mise en œuvre, en attendant de pouvoir en cueillir les premiers fruits.
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Nous disposons dès à présent de suffisamment de recul pour mesurer le résultat de cette initiative gouvernementale, qui est, comme il faut s’y attendre, un succès pour certains et un échec pour d’autres.
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Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat en charge, entre autres des petites entreprises se félicite, dans un récent communiqué de presse, du montant élevé de chiffre d’affaires généré par les auto-entrepreneurs, 969 millions d’euros en 2009 et 1,1 milliard d’euros sur le seul premier semestre 2010.
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Selon lui, le chiffre d’affaire des auto-entrepreneurs devrait dépasser les 2,5 milliards en 2010, en marquant un nouveau record de création d’entreprises cette année.
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Ces montants sont à mettre en perspective avec le nombre de personnes affiliées au régime de l’auto-entrepreneur d’après les données de l’Agence centrale des Organismes de Sécurité sociale, l’ARCOSS, qui déclarent un chiffre d’affaires positif. Sur les 524 000 inscrits au 31 juillet 2010, ils étaient 165 273 ayant déclaré un chiffre d’affaires positif au premier trimestre 2010 et ce chiffre devrait rester stable, selon l’ARCOSS au second trimestre, cependant difficile à apprécier sans disposer de la ventilation entre commerce et prestations de services, qui n’a pas la même signification pour celui qui le réalise.
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Il faut aussi parler des échecs en sachant que trouver des premiers clients n’est certes pas facile mais ceux qui n’ont pas réussi doivent en analyser les causes, avant de mettre fin à leur activité.
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Il est probable qu’un certain nombre de personnes se sont inscrites, vue les facilités offertes, sur une simple idée, sans réellement chercher, dans l’immédiat, à la mettre en œuvre, ce qui ne met pas en cause le succès de l’opération.
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Pour réussir, il faut un minimum de d’étude de marché et de formation à la démarche commerciale, d’où l’intérêt de s’appuyer sur un réseau d’accompagnement.
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Elles disposent d’un délai de réflexion, avant d’être radié, actuellement au bout de trois ans, pour inactivité.