Il n’y a pas de secret à l’amélioration de la sécurité routière
Article lu 12773 fois, depuis sa publication le 19/02/2010 à 09:30:00 (longueur : 2998 caractères)
En 2009, avec 4 262 décès, en très légère baisse par rapport à 2008, on est loin de l’hécatombe des années soixante-dix, comme en 1972, où on a déploré 16 617 tués sur les routes.
#
Concernant le recul du nombre de blessés, la baisse est aussi impressionnante, avec 83 911 blessés en 2009 contre 237 636 en 1987.
#
Cependant, il ne faut pas féliciter les automobilistes, qui seraient devenus, avec le temps sobres, prudents, courtois et respectueux du code de la route, ce qui malheureusement est, loin d’être le cas.
#
Pour cette raison, nous sommes encore loin de l’objectif, de moins de 3 000 tués, d’ici 2012, alors qu’il faudrait effort sérieux de leur part pour y parvenir.
#
La répression, matérialisée par la multiplication des radars fixes et mobiles et le permis à points y ont, certes, contribué pour beaucoup, bien qu’un bon nombre d’automobilistes, dont des fraîchement formés, désignés par la lettre A sur leur voiture, n’en ont cure, quitte à rouler sans permis et sans assurance, une fois leur crédit de points épuisé.
#
C’est la révolution technologique qui a fait reculer la mortalité sur la route et la gravité des lésions, mais aussi l’amélioration des infrastructures grâce au développement du réseau autoroutier et à la multiplication des carrefours giratoires souvent décriés et contestés, alors qu’ils obligent les automobilistes à ralentir.
#
Selon l’Observatoire national interministériel de sécurité routière, le nombre des personnes tuées de ce fait lors d’une collision par le côté a été réduit de près de deux tiers en dix ans.
#
Ces derniers temps, les efforts des constructeurs automobiles sont considérables, selon l’Institut national de recherche sur les transports et leurs sécurités, Phrets.
#
Son directeur de l’unité d’essais expérimentaux cite les deux équipements vedettes, la ceinture de sécurité qui a mis fin à l’éjection et l’airbag qui a réduit les dégâts faciaux et a mis fin à la période noire au cours de laquelle, les voitures, fautes de dispositifs de sécurité se transformaient en piège en cas de collusion.
#
Cependant, la révolution technologique n’est pas toujours positive, ainsi, les secours découvrent des blessés représentant peu de lésions apparentes, alors qu’ils sont en réalité grièvement atteints.
#
Ces « victimes propres », comme les appellent les pompiers, sont en apparence physiquement épargnées, mais présentent du fait de la décélération des lésions cachées, si des organes internes sont atteints.
#
Pour sauver des vies, il faut les détecter et les médecins urgentistes pratiquent de plus en plus des échographies sur le terrain, pour pouvoir diriger la victime vers un établissement approprié, si l’on constate une hémorragie interne.
#
Les médecins urgentistes, indispensables sur le terrain, contribuent à faire baisser la mortalité des accidentés de la route, en sauvant des personnes qui, auparavant mouraient.
#
Ce sont des phénomènes multiples qui font que la route est devenue progressivement plus sûre.