On n’arrête pas le progrès

La tentative, heureusement avortée, de faire sautes un avion américain au départ de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, à destination de Detroit, a fait ressortir des oubliettes le scanner corporel.
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Un jeune homme de 23 ans, avait dissimulé sur son corps les éléments d’une bombe qu’il suffisait de réunir pour déclencher une explosion, qui aurait été suffisante pour ouvrir une brèche dans la carlingue de l’appareil et conduire à sa perte, corps et biens.
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L’intervention d’un passager, intrigué par le comportement du jeune kamikaze, a évité de justesse la catastrophe.
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Si un scanner corporel avait été en service à l’aéroport d'Amsterdam au moment de l’embarquement du kamikaze, il aurait signalé au personnel de sécurité en charge du scanner, la présence d’un objet insolite sur le corps du passager contrôlé.
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En effet, l’onde émises par les scanners corporels traverse les vêtements et dessine les contours du corps nu, en trois dimensions et c’est delà que vient tout le problème.
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La Commission de Bruxelles était sur le point, en 2008 de proposer les scanners corporels mais avait reculé sous la pression du Parlement, qui s’inquiétait des conséquences de cette technologie sur la santé et l’éthique.
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Dans l’immédiat, la commission européenne reste prudente et déclare avoir besoin de mesures supplémentaires pour voir si cette technologie est sûre et compatible avec les législations européennes existantes, en sachant que les Etats membres devront convaincre leurs opinions publiques, ce qui n’est pas gagné.
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Un comité de sûreté des Etats membres s’est immédiatement réunie à Bruxelles, mais quand bien même Bruxelles donnerait rapidement son feu vert à la généralisation dans l’Europe des 27 d’un tel équipement, il faudrait compter plusieurs années avant qu’il ne soit certifié par tous les Etats.
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Aujourd’hui, alors que personne n’est prêt, la Grande-Bretagne a annoncé que ses aéroports allaient être équipés de scanners corporels et les Pays-Bas ont fait savoir qu’ils seraient utilisés à Schiphol d’ici trois semaines, pour tous les vols à destination des Etats-Unis.
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Cependant, le gouvernement britannique a également annoncé l’élaboration d’un code déontologique destiné au personnel des aéroports du pays, qui auront à les utiliser.
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Des associations de défense des droits de l’homme craignent en effet que des images d’enfants et de personnes célèbres ne se retrouvent sur Internet.
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Il faut aussi tenir compte des personnes qui n’auront pas envie de s’exposer de la sorte au regard du personnel, même s’il y avait des appareils dédiés aux femmes et d’autres aux hommes.
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Pour que de tels matériels soient mis en service en France, il faudrait déjà qu’ils soient reconnus par la réglementation européenne, puis certifiés par la Direction générale de l’aviation civile, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
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Par contre, rien n’interdit les Etat qui le souhaitent, de pousser leurs aéroports à se doter de scanners corporels, dans le cadre d’une expérimentation.
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Cependant, dans la mesure où ils ne sont pas certifiés, le passage par un scanner ne peut pas se substituer aux mesures de sécurité en vigueur.
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Il ne s’agirait que d’une étape de plus dans le parcours de contrôle imposé aux passagers, qui devraient pouvoir refuser de s’y soumettre.
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En faisant tout ce bruit autour des risques d’attentats, de la difficulté, voire de l’impossibilité de les déjouer, ajouter aux risques aériens dont on parle aussi beaucoup depuis l’accident du Rio-Paris, augmenté de la crise économique et du réchauffement climatique alimenté par les émissions de CO2 de l’aviation commerciale, le fait de prendre un avion risque de devenir un acte héroïque.