Les Français sont inquiets de leur niveau de vie au moment de leur départ à la retraite

A l'aube de la réouverture du dossier des retraites et de celui de la dépendance promise par le président de la République en 2010, la dernière étude menée par IPSOS et l'Union Mutualiste Retraite qui gère la complémentaire retraite Corem, confirme le très fort niveau d'appréhension des Français pour leurs conditions de vie à la retraite. Ils s'avèrent particulièrement démunis face à la dépendance qui constitue leur principale crainte lorsqu'ils pensent à la retraite.
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Cette étude a été conduite – le 27 et 28 novembre 2009 - auprès de 1 011 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
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Plus de deux Français sur trois (67%) se disent toujours inquiets de leur niveau de vie au moment de leur départ à la retraite, l'inquiétude quant au montant de leur retraite augmente par rapport à la précédente enquête (avril 2009) pour toucher désormais 78% des Français (+3 points). Par contre concernant la santé et l'accès aux soins, 56 % des personnes interrogées sont inquiètes, mais c'est 2 points de moins par rapport à l'enquête d'avril 2009. Par contre, en ce domaine, 57% des femmes sont inquiètes, cela représente une augmentation de 9 points depuis la précédente enquête.
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Concernant les femmes, 82% s'inquiètent à l'égard du montant de leur retraite (34% se disent même très inquiètes), contre 74% des hommes. L'observatoire des retraites del'UMR précise que ceci est sans doute lié au fait que le niveau de retraite des femmes est inférieur à celui des hommes à cause, notamment, des différences de salaires, des interruptions de carrières, du recours au temps partiel, …
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Les jeunes sont conscients de problèmes qu'ils pourraient rencontrer au moment de leur départ à al retraite et concernant les 25 à 34 ans, 92 % sont inquiets du montant qui leur sera versé (contre 78% pour l'ensemble de la population), 82% de leur niveau de vie alors (contre 67%), 63% de leur santé et accès aux soins (contre 56%) et 64% de leur capacité à vivre de façon indépendante au moment de leur retraite (contre 54%).
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Si globalement, 58% des personnes ayant répondu estiment que la retraite n'est plus, grâce aux progrès de la médecine, synonyme de vieillissement, mais en dehors de la santé, seulement 39% d'entre eux considèrent qu'il y a eu une amélioration en matière de solitude des personnes âgées.
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Toutefois, alors que par le passé la solitude, l'ennui et le sentiment d'inutilité étaient les maux les plus associés à la retraite et les plus craints, c'est désormais l'appréhension de la dépendance qui est la plus forte. Effectivement 60% craignent la perte d'autonomie et 58% la perte de mémoire.
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Ce sentiment est d'autant plus anxiogènes que les personnes ayanr répondu au sondage estiment que le seul soutien véritable sur lequel ils pourront vraiment compter dans cette situation est la famille (59%), loin derrière les amis (27%), les acteurs associatifs (12%), les structures privées (7%) et les pouvoirs publics (4%).
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Alain Hernandez, Président de l’Union Mutualiste Retraite, indique: "La crise de confiance vis-à-vis de nos systèmes de retraite est profonde. Le gouvernement et les partenaires sociaux doivent maintenant prendre le problème à bras le corps sous peine de courir à la catastrophe. Par ailleurs, si les Français ont bien conscience que les progrès scientifiques permettant de vieillir mieux et plus longtemps sont indéniables, la question de la prise en charge des personnes dépendantes dépasse largement le champ médical, et requiert une redéfinition des solidarités familiales et nationales".