Le travail de risk-manager dans une société multisectorielle

Un métier qui bouge dans une entreprise en mouvement
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Notre interlocuteur, Frédéric Lucas, est global risk-manager chez Publicis, entreprise de 45 000 salariés présente dans plus de cent pays. Publicis Group est le deuxième groupe mondial en conseil et achat de media et se positionne en numéro un mondial de la communication digitale et dans la santé. En réalisant seulement 8% de son chiffre d'affaire en France et 40% aux Etats-Unis, Publicis est un acteur global, clairement multisectoriel, où la gestion des risques sera de plus en plus transversale et les risques majeurs de moins en moins assurable. Les risques sont donc présents partout avec une forte imbrication entre eux. Le risk–manager devra donc les anticiper et les identifier afin que l'entreprise puisse en supporter les éventuelles conséquences. Il s'agit de la personne qui prend le risque en charge et utilise tout son pouvoir pour forcer l'entreprise à bouger dans son propre intérêt.
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Gérer les risques
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La cartographie des risques est une phase essentielle. Il s'agira pour le risk-manager (et son équipe lorsqu'il y en a une !) de s'interroger sur ce qui effraie le plus ses collaborateurs (leurs perceptions) sans jamais les effrayer. Il pourra ainsi travailler sur des scenarios que la plupart des gens n'imaginent pas. Chez Publicis, trois types de risques majeurs sont repérables :
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- Les risques de réputation : ils sont difficilement transférables aux assurances. Quand on considère qu'aujourd'hui, 1 investisseur sur 9 dans le monde possède un fond d'éthique, quelles seraient les conséquences si Publicis se chargeait de la promotion d'un produit impliquant le travail d'enfants ? Ce genre de risques n'est absolument pas négligeable …#

- Les risques de marché : la crise financière a provoqué un recul de 20 à 30% chez les constructeurs automobiles. Les budgets publicitaires s'en trouvent ainsi réduits. Ce risque est également difficilement assurable. #

- Le risque de personnel : si les meilleurs éléments de l'entreprise venaient à partir, les pertes pourraient être considérables. Le risk-manager doit trouver les éléments qui les feront rester (fournir une voiture de fonction, proposer un schéma de santé…) en fonction des particularismes régionaux.
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Une fois les risques identifiés, le risk-manager va envisager avec les propriétaires de risques les moyens de limiter les conséquences de ces risques en fonction de critères financiers. Cependant, dans une entreprise de cette taille, multifonctionnelle, la mise en place de la politique de gestion des risques se fera pays par pays. Ainsi, on insistera sur le retour d'expérience et la formation des responsables. Ces derniers devront être capables de s'adapter, de faire face aux spécificités locales du droit du travail ainsi qu'aux différents schémas culturels. Le véritable effort porte sur l'adaptation de la politique du groupe à la politique locale pour ensuite faire remonter toutes les informations dans les mains du risk-manager. Dans une société fortement dématérialisée comme Publicis, une rigoureuse sélection et hiérarchisation entre toutes les informations qui remontent sera primordiale pour une politique de gestion des risques efficace !
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Ne manquez pas l'intégralité de cet article dans le numéro 174 du 14/05/2010 du magazine RiskAssur-hebdo.
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