A la recherche d’une éventuelle réforme du Giec
Article lu 12910 fois, depuis sa publication le 18/02/2010 à 09:00:00 (longueur : 3124 caractères)
Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, le Giec, créé il y a un peu plus de 20 ans sous l’égide de l’ONU, publie tous les six ou sept ans un rapport qui sert de référence dans les négociations sur le changement climatique.
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En 2007, ses travaux lui ont valu, conjointement avec l’ancien vice-président américain, Al Gore, le prix Nobel de la Paix.
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Rappelons, que les scientifiques délègué chacun par son gouvernement respectif, ne se livrent à aucune étude dans le cadre du Giec, mais ont pour mission d’étudier et de collecter les travaux traitant du climat partout dans le monde, pour en tirer les conclusions qui s’imposent.
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Ils se répartissent en trois groupes et le fruit de leurs travaux, avant publication fait l’objet d’une cascade d’approbation, dont la dernière en assemblée générale des membres du Giec où chaque pays membre dispose d’une voix, quelque soit sa population. #
Le fait d’avoir obtenu un prix Nobel, conforte la notoriété de celui qui le reçoit mais suscite aussi des réactions négatives dictées par la jalousie et auxquelles se mêlent, en l’occurrence, les voix des sceptiques qui, soit contestent carrément la réalité du réchauffement climatique soit se contentent de contester son imputation à la responsabilité à l’homme.
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On dit communément qu’il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais or, comme le Giec fait beaucoup, des « experts » ont fini par découvrir une erreur dans son rapport 2007.
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Le Giec y écrivait à tort que les glaciers de l’Himalaya disparaitraient d’ici à 2035 et, après avoir reconnue son erreur, ne l’a pas repris, s’agissant d’une coquille commise sans intention de tromper, dans les résumés rédigés à l’attention des décideurs politiques.
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Bien que durant vingt ans, cette organisation a largement démontré l’efficacité des procédures de contrôle qu’elle s’applique, on ne peut pas éviter l’émergence de propositions de réforme, venant d’un peu partout, ce qui est aujourd’hui le cas.
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Ainsi, un chercheur universitaire suggère de dissoudre le Giec après la publication de son prochain rapport en 2014 et de mettre en place trois entités distinctes respectivement chargées des connaissances scientifiques, des impacts régionaux et des réponses politiques possibles.
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Un autre suggère de transformer le Giec en une agence indépendante, citant en exemple l'Agence internationale de l’énergie atomique.
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Parmi les suggestions on trouve aussi la création d’une sorte de Wikipedia-Giec, permettant de refléter l’hétérogénéité des points de vue scientifiques, en offrant une représentation de ce que notre science naissante peut offrir.
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L’un des vice-présidents du Giec, de l’Université catholique de Louvain en Belgique estime que l’on peut toujours améliorer les procédures, ce qui suppose des améliorations à la marge, sans remettre en cause les principes mêmes de fonctionnement de l’organisation.
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Rappelons que le Giec a été créée sous les auspices de l’ONU et que la quasi-totalité de ses membres y participent, ce qui en assure la pérennité, face à une problématique qui est loin de se solutionner.