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La réassurance affiche, malgré la crise financière un bilan positif
Article lu 11432 fois, depuis sa publication le 28/07/2009 à 14:30:00 (longueur : 2821 caractères)
C’est la conclusion du bilan que la Fédération Française des Société d’Assurances, la FFSA, vient de dresser de la réassurance au niveau français et mondial.
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« Malgré la crise financière les réassureurs affichent en 2008 de bonnes performances et une solvabilité permettant de faire face à des sinistres de grande ampleur » peut-on y lire.
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Sans le concours de la réassurance, il faudrait, pour couvrir les grands risques, réunir la capacité de dizaines, voire de centaines de compagnies, dans le cadre de gigantesques polices collectives, sans commune mesure avec les assurances collectifs d'antan, dont certaines regroupaient à l’époque, tout de même plus de 100 assureurs, avec les difficultés de gestion que l’on peut imaginer.
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Pour faire simple, on peut considérer que les compagnies d’assurances qui délivrent les garanties sont des détaillants qui se fournissent en marchandises sur le marché de la réassurance.
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Il en est bien ainsi en ce qui concerne l’assurance de masse dont les compagnies et les mutuelles fixent librement les conditions de garantie et de prime, en cédant les excédants aux réassureurs, moyennant une rétrocession d’une partie des primes encaissées.
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Les réassureurs font confiance aux cédantes et tout se passe très bien tant qu’il reste un solde positif à la réassurance, c’est le prix à payer pour la sécurité des assureurs et de leurs clients.
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Il n’en va pas de même pour la réassurance des « grands risques » dont les conditions de garantie et de prime sont convenues, au cas par cas, entre assureurs et réassureurs.
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Cependant, ce sont les réassureurs qui fixent en dernier ressort les limites de leurs engagements.
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Leurs intérêts sont communs, dans la mesure où les assureurs qui délivrent les garanties, en sont seuls juridiquement et financièrement responsables vis-à-vis des assurés.
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Cette situation n’est pas sans poser un problème aux organes de contrôle, avec la transposition en droit français, le 13 juin 2008, de la directive visant à instituer un contrôle européen de l’activité de réassurance.
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En nous reportons au bilan établi par la FFSA nous constatons, pour la France que le montant des primes brutes souscrites en 2008 s’élève à 10 milliards d’euros, contre 10,3 en 2007„ avec une profitabilité nette de 630 millions et 32 milliards d’actifs gérés.
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Les actifs gérés ont été fragilisés par la crise économique, sans compromettre la possibilité des réassureurs de faire face à des sinistres de grande ampleur.
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Au niveau mondial, le volume des primes a doublé entre 1990 et 2003, pour devenir stable entre 2003 et 2006.
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L’Amérique du Nord et l’Europe, avec respectivement 51 et 37 %, restent les principaux acheteurs de réassurance du marché mondial.
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Ce sont les catastrophes naturelles qui pèsent désormais le plus sur ce marché.