Le poids faillites élevé en France en septembre 2009
Article lu 11951 fois, depuis sa publication le 20/10/2009 à 10:40:00 (longueur : 2559 caractères)
Malgré de timides signes de stabilisation, Coface souligne que le poids des faillites continue d'augmenter, pourtant, l'indicateur exclusif Coface sur l'impact des défaillances en termes de choc économique pour les entreprises, semble se stabiliser. Un possible tournant dans la crise qui reste à confirmer dans les mois qui viennent.
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Pour établir son bilan des défaillances, Coface Services, utilise da base de données de 6,3 millions d'entreprises françaises été en extrait le nombre d'entreprises défaillantes (redressements judiciaires et liquidations judiciaires).
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Coface a recensé, au cours du mois de septembre 2009, 6 598 défaillances contre 5 898 en septembre 2008, c’est-à-dire une hausse de 12% par rapport à la même période l'année précédente.
C’est le second mois le plus lourd qu’ait connu l’économie française, après le record historique de mars 2009 avec 6 773 faillites.
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Sur les 12 derniers mois glissants, en données cumulées, 65 833 défaillances ont été recensées à fin septembre 2009 contre 53 197 à fin septembre 2008, soit une augmentation de 24%.
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Concernant le coût des défaillances, il est de 361 millions d'euros en septembre 2009, soit une baisse de 10 % par rapport à septembre 2008, mais il est en hausse de 71 % sur les 12 derniers mois glissants en atteignant 5,6 milliards d'euros à fin septembre 2009. Coface évalue le coût des défaillances d'entreprises par la somme des encours fournisseurs des entreprises (ayant publié un bilan) qui ont fait défaut au cours de la période étudiée.
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Toutefois Coface note quelques signes de stabilisation, ainsi la croissance des faillites en nombre sur un an est très forte, mais elle se ralentit nettement pour la première fois en 2009 (tous les autres mois affichaient une croissance supérieure à 20% sur un an). Par ailleurs, le coût de ces faillites diminue très légèrement, puisque l’encours fournisseur cumulé sur un an baisse pour la première fois depuis le début de la crise. Coface précise que cela signifie que, si les faillites ont été plus nombreuses, elles ont touché des entreprises moins importantes.
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Jérôme Cazes, Directeur général de Coface, précise « La situation continue à se dégrader pour les petites entreprises, elle semble s’être stabilisée pour les plus importantes. Cette évolution pourrait signaler un tournant : une crise de crédit se traduit à la fois par une augmentation de la fréquence, et de la sévérité des faillites. La fréquence continue d’augmenter, même si c’est à un rythme ralenti, alors que la sévérité semble marquer le pas ».