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La nature devra se charger du pétrole répandu par BP dans le golfe du Mexique

La nature devra se charger du pétrole répandu par BP dans le golfe du Mexique

Article lu 12571 fois, depuis sa publication le 26/08/2010 à 08:25:00 (longueur : 3257 caractères)


Les scientifiques s’interrogent sur le devenir des hydrocarbures rependues dans le golfe du Mexique estimé, d’après les indications fournies par BP, à 780 millions de litres, en sachant qu’il est techniquement impossible d’en établir le volume exact.
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Cependant on sait que ces hydrocarbures contiennent 50 microgrammes par litre de produits hautement toxiques, ce qui donne une première idée de la nocivité du pétrole dispersés dans la nature.
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Dans l’immédiat, ils ont disparus de la surface de l’eau et une traînée floue, sur une épaisseur de 200 mètres à 900 mètres sous sa surface, en formant un panache de 35 km de long sur 2 km de large, qui se dirige lentement vers les côtes mexicaines.
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Les scientifiques qui suivent cette trainée ne savent pas à quel point elle est toxique et s’interrogent sur l’existence d’une autre traînée, plus importante qui, d’après des chercheurs de l’université de Géorgie, se dirigerait vers la Floride.
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Il faudra encore laisser s’écouler un certain temps, avant de pouvoir établir l’inventaire des masses d’hydrocarbures nomades qui circulent sous les eaux du golfe du Mexique avant de pouvoir évaluer leurs conséquences sur son écosystème.
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En se réfèrent aux sinistres du passé et plus particulièrement au naufrage de l’Amoco-Cadiz en 1978 au large des côtes bretonnes et l’Exxon-Valdès au large de l’Alaska en 1989, les scientifiques peuvent de faire une idée de l’effort à demander à la nature, qui aura à traiter l’essentiel des hydrocarbures déversés dans la mer.
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La station biologique bretonne, en suivant sur le long terme les dégâts causés par la marée noire du naufrage de l’Amoco-Cadiz a relevé qu’en 1981, soit 3 ans après le naufrage il n’y avait plus d’hydrocarbures dans les sédiments mais que 80% des individus des espèces présentes sur le site avant le naufrage, avaient disparus et leur peuplement normal ne s’est reconstitué que dans les années 90.
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En Alaska, 12 ans après le naufrage de l’Exxon-Valclès, des traces d’hydrocarbures ont été retrouvés sur 58% des sites inspectés et le pétrole est devenu une source de pollution chronique de la baie Prince William.
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Il s’est avéré que l’absence de pétrole observable en surface était un mauvais indicateur de la présence d’hydrocarbures sous la surface.
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Selon un rapport de l’Agence océanique et atmosphérique américaine, une partie des hydrocarbures, estimée à 25% est monté à la surface ou s’est posé au fond, tandis que les 75% restants se sont dissouts dans l’eau, pour former ces immenses panaches, censé être plus ou moins rapidement dégradés par les bactéries.
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Or les avis divergent concernant les possibilités de dégradation des gouttelettes présentes sous la surface de l’eau, qui risque d’être plus lente dans les eaux froides où elles évoluent.
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Les repères manquent aux scientifiques, ils ignorent la nature des organismes présents présent à cette profondeur, par ailleurs les écosystèmes potentiellement affectés y sont plus difficiles à y suivre qu’ailleurs.
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Face à cette incertitude, il semble difficile d’établir le préjudice écologique et les conséquences économiques qui en découlent pour ceux qui en sont les victimes, tant que des masses d’hydrocarbures circuleront, en suspension, entre deux eaux.



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