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Des Maisons de santé pour une nouvelle médecine de premier recours
Article lu 13186 fois, depuis sa publication le 01/02/2010 à 09:00:00 (longueur : 2729 caractères)
Roselyne Bachelot, Michel Mercier et Fadela Amara, respectivement ministre de la Santé, ministre de l’Aménagement territorial et secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville viennent de recevoir le rapport portant sur le développement de structures de regroupement pluriprofessionnels de santé, relatif aux mesures visant à faciliter l’émergence d’un nouveau modèle de soins de premier recours.
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Ce rapport répond à une préoccupation interministérielle concernant aussi bien la santé, l’aménagement du territoire et la politique de la ville, relatif au dispositif de la médecine de premier recours, qui est à bout de souffle.
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Ce dispositif ne répond plus ni aux attentes des professionnels, ni aux préoccupations des autorités publiques et n’est plus apte à répondre aux évolutions démographiques et épidémiologiques de la population.
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Selon ce rapport, ce sont les structures regroupant des professionnels de santé de différentes disciplines, généralistes, infirmières, kinésithérapeutes notamment, qui se révèlent les plus aptes à répondre aux enjeux de la médecine de demain.
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Il condamne le dispositif actuel de premier recours qui s’est construit en France en s’appuyant sur les médecins libéraux en exercice isolé qui valorise les actes techniques curatifs au détriment de la prévention.
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Le rapport propose sept axes de développement :
- La création d’une marque collective « maison de santé » valorisant les efforts des professionnels qui s’y engagent ;
- La création d’un statut juridique spécifique qui assurerait la sécurité juridique et financière de ces structures ;
- La promotion de nouveaux modes de rémunération, salaire, forfait et paiement à l’acte, ainsi que la création d’un fonds national pérenne pour financer les projets d’installation ;
- L’accompagnement des professionnels avec la création d’une mission d’appui au niveau régional, placée au niveau du conseil national des Autorités régionales de santé, les ARS ;
- Un engagement réciproque entre autorités publiques et professionnels de santé, comme le prévoit la loi HPST ;
- Eviter les déserts de santé liés à l’inégale répartition territoriale des professionnels de santé de premier recours, par un appel à des projets pour inciter au développement des maisons de santé dans les zones rurales ;
- Créer de nouveaux métiers et des lieux de formation et de recherche, dans la mesure où les structures collectives permettront de concevoir de nouvelles fonctions, voir ces nouveaux métiers.
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La loi HPST va désormais renforcer le rôle des Maisons de santé , en instituant un schéma régional d’aménagement de l’offre de soins ambulatoires, fondé sur l’implantation de ces structures en région.