L’exploitation des richesses qui dorment au fond des océans est d’actualité

Pendant longtemps, l’homme a cru qu’aucune forme de vie supérieure et organisée ne pouvait se développer au fond des océans, dans cette obscurité totale, dépourvue de photosynthèse, avec des températures proches du zéro ou des températures extrêmes et des pressions auxquelles rien ne résisté.
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II se contentait d’explorer les profondeurs accessibles, avec les moyens du moment, pour chercher des gisements de nodules polymétalliques pouvant renfermer des métaux rares, faciles à exploiter.
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L’exploration du fonds de la mer permettait aux géologues de détecter des structures géologiques laissant présumer l’existence de gisements d’hydrocarbures exploitables, avec les succès que l’on cannait dans le golfe du Mexique et en mer du Nord.
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Par ailleurs, l’homme a toujours été intrigué par les poissons qui vivent dans les profondeurs et qu’il arrive à pêcher, lorsqu’ils remontent à la hauteur de ses filets, pour les trouver dans nos assiettes.
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La technique aidante, les nouveaux moyens pour atteindre des profondeurs encore inaccessibles dans un passé récent ont permis de découvrir un univers insoupçonné jusqu’à présent, dont on est loin de comprendre le fonctionnement, considéré comme impossible dans le cadre de nos connaissances scientifiques actuelles.
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La vie tourne au ralenti dans les profondeurs, alimentées uniquement par des déchets coulant lentement vers le fond, or on y a découvert des oasis surgies de la nuit, sous la forme de jardins luxuriants de vie, se déroulant autour de sources chaudes ou autour de sources froides.
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Les chercheurs, persuadés jusqu’à présent qu’aucune vie complexe n’était possible sans photosynthèse, ont été obligés de se convaincre du contraire.
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En fait, ils venaient de découvrir une de vie ignorée à la surface de la terre et des océans, sur une chimiosynthèse qui utilise de l’hydrogène sulfuré dans le cas de sources hydrothermales où l’eau chaude en fusion peut atteindre 350 degrés et du méthane dans celui des sources froides.
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Ils ont constaté une vie animale intense autour des sources hydrothermales, capable de fixer à la fois l’hydrogène et l’oxygène, grâce à des bactéries qu’ils abritent à l’intérieur de leurs cellules.
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Il va de soi que cette découverte tombe à pic, au moment où nous vivons à crédit, à la surface de noter globe, en consommant deux fois plus de ce qu’il peut produire, sans aucun espoir de pouvoir le rembourser.
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Pour cette raison, l’exploitation de cette richesse devient une nécessité vitale qui pose à la fois des problèmes techniques, financiers et surtout politiques, certainement les plus difficiles des trois, à résoudre.
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Pour ce qui est de la technique, un sous-marin d’exploration chinois de 22 tonnes, donc loin d’être un sous-marin de poche, a officiellement réussi une plongée de 3 759 mètres, il est conçu pour atteindre 7 000 mètres, ce qui fait entrer la Chine dans le cercle envié des nations pouvant atteindre les profondeurs mystérieuses des océans.
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Actuellement, le Nautilus français peut attendre 6 000 mètres de profondeur et le Shinkaï japonais plonge à 6 500 mètres.
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On peut dire que la course vers la conquête des grands fonds est engagée, avec la participation des Etats-Unis, de la Russie et de la Corée du Sud.
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Elle se traduit par une ruée vers « l’or bleu » qui profite à des domaines aussi variés que la pharmacie, la médecine, l’agroalimentaire, les cosmétiques, grâce aux enzymes découverts dans les abysses hyperthermaux.
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Les performances de ces enzymes permettent de simplifier notamment la fabrication d’amidon indispensable dans l’alimentaire, la chimie fine et la papeterie, ainsi, tout que le domaine des biotechnologies est concerné par l’exploitation des micro-organismes des grands fonds.
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Par ailleurs, les bactéries découvertes ont d’étranges propriétés en présentant des facultés surprenantes de régénération des tissus, rendant possible le développement de tissus cellulaires et d’os, qui font toujours défaut.
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Disposant des moyens techniques pour plonger au cœur des océans, les explorateurs des abysses ont pu découvrir, en toute discrétion, un univers insoupçonné qui abrite, entre autres, d’immenses réverses énergétiques, sans doute difficiles et risqués à exploiter, si l’on se réfère à la « mésaventure » arrivée à BP dans le golfe du Mexique.
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Au fur et à mesure de sa mise en évidence, il va de soi qu’une exploitation sauvage de cet « or bleu » n’est pas envisageable, où tous ceux qui en ont les moyens, peuvent venir se servir.
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On risque d’assister, une fois de plus, à l’opposition des pays en voie de développements aux pays riches, bien que le clivage Nord-Sud, ait de moins en moins de signification.
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L’exploitation industrielle des propriétés extraordinaires dans le domaine des biotechnologies des organismes découverts dans les grands fonds marins, est assimilable à l’exploitation de la biodiversité, qui vient de faire l’objet d’un accord international à Nagoya„ arraché dans la douleur, après 8 ans de négociation et qui pourrait servir d'exemple.