Hôpital, attention danger

A une époque où les maladies nosocomiales faisaient là une des médias, des humoristes se plaisaient à dire qu’à l’hôpital on n’était a pas sûr de sortir guéri de la maladie que l’on était venu faire soigner, mais que l’on avait une bonne chance de sortir avec une nouvelle maladie, une maladie nosocomiale.
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Aujourd’hui, où grâce aux efforts accomplis dans le domaine de l’hygiène, les maladies nosocomiales ont fortement régressées, ce sont les « événements indésirables graves » les EIG, comme on les appelle pudiquement, qui sont à l’ordre du jour.
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On dénombre actuellement neuf cents EIG, en moyenne chaque jour, dans l’ensemble des hôpitaux et cliniques en France, dont une grande partie inévitable.
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Ce chiffre ressort de la deuxième Enquête nationale sur les évènements indésirables, liés aux soins, l’Eneis, réalisée par la même équipe que celle qui a réalisé en 2004 la première enquête., toujours sur un échantillon d’établissements de soins aigus, publics et privés.
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En fait ce seraient entre 275 000 et 395 000 EIG par an qui surviendraient en touchant surtout des patients fragiles, plus âgés que la moyenne et présentant souvent un état de santé aggravé qui les rend particulièrement vulnérables.
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Cependant, une part importante de ces évènements serait inévitable car « elle résulte de risques auxquels le patient est exposé dans le cadre de soins optimaux » c’est-à-dire les plus favorables eu égard son état.
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Pour cette raison, l’intérêt de l’enquête porte sur les EIG évitables, soit entre 95 000 et 180 000 par an, c'est-à-dire » qui n’auraient pas eu lieu si les soins avaient été conforme à la prise en charge considérée comme satisfaisante au moment de la survenue de l’EIG ».
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En fait, ces EIG sont liés à des erreurs médicales.
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Il ressort de l’analyse effectuée par les médecins enquêteurs, que les évènements à l’origine des EIG évitables sont apparus « associés en partie à une pratique médical sous-optimale, une perte de temps, une rupture dans la continuité des soins, des déviances diverses, par rapport à des protocoles, des règles d ou des recommandations ».
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Les auteurs, comme lors de leur étude de 2004, relèvent un nombre important de « défaillances humaines des professionnels, de supervision insuffisante des collaborateurs ou encore de déficit de communication entre professionnels ».
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Ces évènements s’observent dans les services aussi bien de médecine que de chirurgie et peuvent avoir de lourdes conséquences.
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Ce sont les actes invasifs, comme les endoscopies et chirurgicaux qui sont à l’origine du plus grand nombre d’EIG évitables, suivis par l’administration de produits de santé, des médicaments et des dispositifs médicaux implantables, comme les pacemakers.
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Le plus souvent, ils se traduisent par une prolongation de l’hospitalisation, d’une incapacité à la sortie de l’hôpital, avec ou sans mise en jeu du pronostic vital, et plus rarement par le décès.
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A cet égard, ce n’est qu’à partir d’une extrapolation d’études étrangères, que l’on estime entre 10 000 et 15 000 en France, le nombre de décès liés aux soins chez un malade hospitalisé , faute de pouvoir avancer des chiffres plus précis, pour des raisons de fiabilité statistique.
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Enfin, en guise de conclusion, force est de constater qu’il n’existe aucune évolution significative entre 2004 et 2009 de la fréquence des EIG évitables ou non, par rapport à la situation qui prévalait au cours de la précédente période.
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Notons au passage que les infections nosocomiales sont comptabilisées avec les EIG.