Des menaces pèsent sur la forêt landaise
Article lu 14908 fois, depuis sa publication le 29/01/2010 à 09:00:00 (longueur : 3099 caractères)
La forêt landaise a survécu au terrible incendie de 1949 et a pu se reconstituer en mettant en place des moyens de prévention et de protection contre les risques d’incendies, qui ont fait preuve d’efficacité, tout au long des décennies qui ont suivi.
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Par contre, il n’existe aucune protection efficace contre des tempêtes de la puissance de celles qu’ont connues les Landes en décembre 1999 et, dix ans plus tard, en janvier 2009, avant même que les séquelles de la première aient pu être totalement effacées.
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Ces catastrophes naturelles ne sont peut-être pas l’effet du hasard et risquent de se reproduire à intervalle de plus en plus en plus rapprochés, si elles sont induits par l’évolution climatique qui se dessine.
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Après les tempêtes de 1999 et de 2009, les sylviculteurs landais se trouvent confrontés à un dilemme, doivent-ils reprendre les plantations détruites une seconde fois, au risque de les exposer à de nouvelles destructions ou doivent-ils saisir les opportunités qui se présentent pour se reconvertir à d’autres activités.
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Des associations d’écologistes affirment disposer d’un faisceau d’indices qui laisse penser que les perturbations climatiques vont être de plus en plus fréquentes, ce qui devrait les inciter pour opter pour des solutions de rechange.
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Dans ces conditions, il suffit d’un pas pour penser que la survenance d’une tempête destructrice ne relève plus de l’aléatoire.
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Au regard des assurances, il n’est pas certains qu'ils accepteraient actuellement de garantir contre des tempêtes de nouvelles plantations dans les Landes, où alors à des coûts incompatibles avec la rentabilité d’une exploitation forestière, ce qui revient au même résultat, l’impossibilité de s’assurer.
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Face à cette situation, des sylviculteurs pensent à la possibilité de reconvertir leurs parcelles dans la production d’énergie solaire.
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Cependant, d’autres associations écologistes militent pour un reboisement réfléchi de la forêt landaise, en aidant les sylviculteurs à replanter et à augmenter la résistance des massifs aux intempéries de la forêt.
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Le choix d’espèces qui arrivent plus jeunes à maturités que les espèces traditionnelles réduisent également le risque de destruction, avant la possibilité de les mettre en exploitation.
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Comme,on peut le constater, les arguments ne manquent pas en faveur de la replantation de la forêt, s’il n’y avait pas l’attrait financier du solaire, qui reste toutefois à se confirmer sur le long terme.
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La solution immédiate serait de louer des parcelles à des exploitants, pour y installer à leur frais et d’exploiter des fermes solaires, tant que la commercialisation de l’électricité produite en assure la rentabilité.
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Les pouvoirs publics soutiennent la production d’électivité à partir de sources renouvelables, dont le photovoltaïque, en sachant que la production des panneaux solaires est, de ce fait, en plein essor.
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Dans les Landes, s’agissant du plus grand massif forestiers cultivé d’Europe, il reste à savoir si les pouvoirs publics accepteront sa reconversion, même partielle , en fermes solaires.