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Un outil pour étudier les liens entre climat et océans
Article lu 12253 fois, depuis sa publication le 09/09/2009 à 13:30:00 (longueur : 2906 caractères)
Dans deux ans, en 2011, un géant fuselé de 51 mètres de hauteur dont 31 sous l’eau , aux antennes dressées vers le ciel, la station Sea Orbiter, dérivera, après six mois de tests en Méditerranée , au gré du Gulf Stream, dont dépend le climat tempéré dont bénéficient les pays européens dont il longe les côtes , comme celles de la France.
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Le projet de réaliser cette station, bien que français soutenu par le président de la République, Nicolas Sarkozy et par le ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, dans je cadre du Grenelle de la mer est, selon son concepteur, Jacques Rougerie, une plateforme internationale, comme la composition de son comité d’éthique peut en témoigner.
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Il bénéficie du soutien de la Fondation océanographique Paul-Ricard, dont la présidente est membre du comité d’éthique.
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Sea Orbiter sera une plaque tournante de chercheurs de tous horizons, avec 18 personnes à bord, dont une poignée de permanents.
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Elle sera en relation permanente avec l’Ifremer, son partenaire scientifique, pour travailler sur les liens entre le climat, les gaz à effet de serre et les océans, mais également sur les grands mouvements migratoires des poissons dont on sait peu de choses et aussi sur l’observation des grands fonds en continu.
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Une partie des recherches sera orientée en direction de la formation et de l'éducation des jeunes.
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Sea Orbiter pourra se mettre en position fixe, à proximité des montagnes sous marines, pour les explorer à l’aide d’un drone sous-marin capable de descendre à 3 000 mètres de profondeur.
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Il est prévu de l’équiper d’un module pressurisé qui servira de simulateur spatial, de quoi le valoriser auprès de la NASA et de l’Agence spatiale européenne, pour tester les capacités des équipages de vivre en milieu extrême et à effectuer, à l’intérieur comme à l’extérieur,des taches similaires à celles qu’ils devront effectuer dans l’espace.
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Les appels d’offre pour la construction de Sea Orbiter vont être lancés incessamment par la Direction des constructions navales, la DCNS, en qualité de maître d'œuvre, pour une mise en chantier fin 2010 et la mise à l’eau un an plus tard.
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Le permis de naviguer lui sera délivré par Marintek, le plus grand centre mondial d’essai en bassin de carène, situé en Norvège, représenté au comité éthique par son vice-président.
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Le budget de construction est de 35 millions d’euros, sans les équipements scientifiques.
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On aura compris qu’il s’agit d’un engin d’une conception nouvelle qui repose sur le savoir-faire de Jacques Rougerie, qui a construit des maisons sous la mer au Japon et au Mexique et conçu des centres nautiques comme Océanopolis à Brest et Nausica à Boulogne sur mer.
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Pour Jacques Rougerie, il y a du Jules Vernes dans cette aventure, ce qui laisse présager de possibles dérives et retards, dès que l’on sort des sentiers battus, surtout dans le domine de la construction navale.