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Les contraintes des retraites par répartition des salariés du privé

Les contraintes des retraites par répartition des salariés du privé

Article lu 12804 fois, depuis sa publication le 13/10/2010 à 14:00:00 (longueur : 6437 caractères)


Rappelons que les retraites par répartition sont fondées sur le principe de la solidarité entre les générations, qui consiste à prélever sur le produit du travail des actifs les sommes nécessaires au paiement des pensions acquises par les retraités.
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Le système de base, qui remonte à 1946, est géré par la Caisse nationale d’assurance vie, la CNAV, la branchez vieillesse de la Sécurité sociale et a été conçu pour assurer aux retraités une pension révisable, égale à 50% de leur revenu moyen d’activité, dans la limite de la tranche de rémunération soumise aux cotisations sociales.
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Il a été complété par la suite par les régimes conventionnels Arrco, issu du regroupement de toute une série de caisses de retraite complémentaires et Agirc, le régime complémentaire des cadres et assimilés.
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Ces régimes ont pour objet de porter les pensions servies par la CNAV de 50 à 70 % et pour prendre le relais au-delà de la tranche couverte par la CNAV, dans la limite de 4 fois le plafond de celle —ci, avec également pour objectif le versement de pensions à hauteur de 70% sur les tranches cotisées.
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Les régimes de retraite par répartition ont pour contrainte l’équilibre entre cotisations et pensions, ce qui par définition, ne leur permet pas de garantir la pérennité du niveau des pensions et de leur revalorisation statutaire.
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Ce principe s’applique sans restriction aux régimes conventionnels Arrco et Agirc, tandis que les pouvoirs publics fixent le niveau des pensions servies par la CNAV pour assurer, comme c’est leur devoir, aux retraités un niveau de revenu de remplacement décent, couvrant les besoins de leur vie.
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Ce régime, conçus à la sortie du conflit 1939-1945 ont fonctionné sans la moindre faille jusqu’à la fin des années quatre-vingt, la fin des trente glorieuses.
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C’est à partir de ce moment, qu’il a commencé par subir les conséquences de l’allongement de l’espérance de vie de la population, qui a commencé par peser sur le rapport entre actif et retraités, qui ne cesse de se réduire depuis.
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On est parti de quatre actifs pour un retraité et, au rythme actuel, il aura - un jour - autant de retraites que d’actifs.
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Tandis que les régimes complémentaires, Arrco et Agirc, qui fonctionnent en répartition pure, sans garantie de résultat, continuent à répartir les cotisations des actifs entre les retraités, les pouvoirs publics se sont efforcés à maintenir l’équilibre financier du régime de base géré par la CNAV.
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La solution retenue, à commencer par la réforme Balladur de 1992 a effets progressifs a consisté à peser de différentes manières sur les droits des retraités, sans arriver , contrarié par la situation économique qui pèse sur l’emploi , à atteindre et à conserver l’équilibre financier du régime de base.
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Pourtant, la réforme Balladur est allée très loin, en portant le calcul du salaire retenu pour le calcul des droits des 10 aux 25 meilleures années du salarié et en augmentant, pour la première fois , le nombre de trimestres validés ,nécessaire pour obtenir une retraite au taux plein à 60 ans.
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En même temps, il a été décidé de baser la révision des pensions en cours non plus sur l’évolution des salaires mais sur un indice des prix de l’INSEE, ce qui exclut définitivement les retraités du bénéfice des gains de productivité du travail.
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Lorsque la réforme Balladur à effet progressifs a produit la totalité de ses effets, force était de constater que l’équilibre financier recherché n’était toujours pas atteint, d’où une nouvelle réforme en 2002, la réforme Fillon.
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Celle-ci a consisté principalement, sans toucher à l’âge légal de départ à la retraite, à augmenter le nombre de trimestre validés nécessaires à l’obtention d’une retraite à taux plein, en prévoyant à intervalles successifs de 5 ans, de réévaluer la situation.
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Cependant la réforme Fillon permet à tout salarié de prendre sa retraite, sans abattements à 65 ans, même sans disposer à cet effet du nombre trimestres validés.
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Alors que rien n’a été décidé depuis, la réforme en cours, si elle aboutit et dont on ignore encore le nom de celui à qui elle sera attribuée, aura pour effet de situer l’âge de départ à la retraite, à taux plein, entre 62 et 67 ans.
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Même Si l’on peut justifier l’allongement de la durée de vie au travail par l’évolution démographique, le point faible de la réforme reste la situation du marché du travail qui met d'ores et déjà au chômage un important nombre de seniors, avant même avoir atteint l’âge légal actuel de départ à la retraite, de 60 ans.
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En repoussant la possibilité de prendre sa retraite, quel que soit le nombre de trimestres validés de 2 ans, les pouvoirs publics augmentent délibérément, dans la conjoncture actuelle, mécaniquement le nombre de salariés au chômage.
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C’est le premier reproche fait à cette réforme, telle que soumise au vote du parlement par le gouvernement.
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Le second reproche, sans doute le plus significatif est celui de faire peser, depuis 1992, année de la réforme Balladur, tous les efforts sur les salariés et, accessoirement que cette ultime réforme n’est toujours pas financée, à cause de la situation du marché du travail.
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Pour cette raison, les opposants à la réforme actuelle demandent que les sommes nécessaires au financement des retraites ne soient plus prélevées exclusivement sur les salaires mais aussi sur le revenu du capital.
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Sans vouloir être iconoclaste, il est bon de rappeler que l’on enseigne dans les universités et dans les écoles de commerce que les gains de productivité du travail doivent être répartis équitablement entre les consommateurs des produits fabriqués, les capitalistes qui financent l’outil de travail et les salariés qui le font fonctionner.
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Dans ces conditions, il parait équitable de faire contribuer, sous une forme approprié ceux qui profitent du travail des salariés, au financement de leur retraite.
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A ceux, élus pour gouverner le pays, de proposer des solutions assurant aux retraités des pensions décentes, ainsi qu’une répartition équitable des charges qui en découlent.
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Si vous désirez vous exprimer sur le sujet, les pages de RiskAssur vous sont ouvertes (sous réserves que cela reste « politiquement correct ».



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