La protection contre les feux de forêts

La canicule, la sécheresse, et le vent, mais aussi les incendiaires, les fumeurs insouciants sont les pires ennemis de la forêt.
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La réunion de ces éléments a conduit en 1976 à la destruction de quelques 100 000 hectares de forêts, puis de 73 000 hectares lors de l’année caniculaire de 2003.
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Depuis, 12 500 hectares ont brulé l’année suivante en 2004 et, après quelques années de faible sinistralité, on est remonté à 17 000 hectares incendies en 2009.
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Actuellement la végétation est vulnérable pour cause de sécheresse dans une partie des Bouche du Rhône, de l'Héraults, de l’Aude et de Corse-Sud et dans le Sud-ouest où, la situation est tout aussi préoccupante.
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Elle est imputable aux 600 000 hectares du massif landais, abattus par la tempête Klaus, qui jonchent toujours le sol en formant un extraordinaire tapis de bûches et de branchages brisées, d’environ 40 millions de m3 de bois mort, de quoi former un extraordinaire bucher.
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Même si, sur une forêt en feu, un verre d’eau, même lancé la première minute ne suffit pas pour l’éteindre, le facteur temps reste déterminant et les forces de sécurité ont pour mission d’intervenir dans les zones vulnérables dans les dix minutes après le départ du feu.
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Une telle mission ne s’improvise pas et la direction de la Sécurité civile, qui en a la charge, a mis en place les moyens en personnel et en matériel pour y parvenir.
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Deux Canadairs ont été appelés en renfort pour survoler les massifs forestiers menacés et 7 700 sapeurs-pompiers dont 5 500 volontaires, y sont en alerte.
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Par ailleurs, 35 000 soldats du feu sont prêts à passer à l’action en zone Méditerranée, où la situation peut devenir explosive à tout moment.
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Les unités d’intervention sont repositionnées chaque matin en fonction des bulletins météo diffusés la veille et selon le classement des secteurs en risques « sévères », « très sévères » voire « exceptionnels ».
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Dans le même temps, une vingtaine d’avions embarquent jusqu’à 10 000 litres d’eau, multipliant les missions de « guet aérien armé ».
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Cette force de guet et d’intervention dispose également d’un drone équipé d’une caméra infrarouge, capable de d’observer à distance les fronts de feu pour permettre de diriger les sapeurs-pompiers, souvent aveuglés par la fumée.
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Grace à cette tactique d’intervention, il est statistiquement possible de maîtriser 95% des incendies avant que le feu ait pu parcourir cinq hectares, sous réserve des impondérables, comme par exemple un départ de feu multiple, déclenché par des incendiaires déterminés.
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Indépendamment du Sud Est et du Sud-Ouest, classées comme principales zones à risques, la Sécurité civile ne néglige aucune région car un incendie peut se déclencher partout ailleurs.