Pas facile d’imposer les éthylotests dans les bars Article lu 14119 fois, depuis sa publication le 05/01/2010 à 09:00:00 (longueur : 2697 caractères)
Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, veut imposer des éthylotests dans les bars et les boîtes de nuit.
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Le client, avant de quitter l’établissement doit mettre une pièce dans la machine pour obtenir un embout stérilisé qu’il place sur un tube pour y souffler, si la lumière verte s’allume, il peut conduire, si elle est rouge, il lui est formellement décommandé de prendre le volant.
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C’est dans le cadre de la future loi d’orientation et de programmation pour la sécurité, Lapis 2, qui sera débattue en février 2010 que Brice Hortefeux compte désormais faire passer cette mesure.
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Dès 2008 l’idée première était d’imposer cette mesure par décret en Conseil d’Etat, mais la levée de boucliers chez les exploitants avait retardé sa mise en application malgré, la volonté exprimée par le premier ministre, à l’occasion d’un comité interministériel de sécurité routière.
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Il faut savoir que l’alcool au volant reste le premier facteur de décès sur les routes, en multipliant par 8,5 fois le risque de produire un accident mortel.
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Il sévit plus particulièrement chez les 18-24 ans, à la sortie des boîtes de nuit, en fin de semaine, au petit matin.
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Pour cette raison, un autre argument avancé par les professionnels mais qui est sans portée, ils affirment que leur secteur représente à peine 12% du montant des ventes d’alcool en France dont 2,7% seulement pour les discothèques.
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Cependant, la première raison de l’opposition du syndicat professionnel concerné est le coût de l’appareil, estimé à 1 600 euros au ministère de l’Intérieur, et au double de source professionnelle, de toute manière, pour le syndicat, il appartient à l’Etat de financer sa politique de sécurité.
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Le ministre de l’Intérieur dit avoir entendu l’appel à la concertation et son entourage laisse entendre que les discussions restent ouvertes quand aux modalités d’application d’une telle mesure, qui concerne quelques 44 000 établissements, soit 35 000 bars-cafés, 3 000 discothèques et 6 000 bars.
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Les gros éthylotests pourraient céder le pas à un appareil moins coûteux, de type éthylomètre et que tous les bars ne seraient pas concernés.
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Enfin, pour les professionnels, s’est aux clients de s’équiper d’éthylotests et ils craignent aussi d’exposer leur responsabilité au cas où un client, qu’ils auraient trop servi viendrait a avoir un accident grave, voire mortel, en prenant la route.
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C’est un vrai problème, qui concerne aussi les repas pris en privé, en famille ou entre amis, et qui sera probablement tranché un jour par la Cour de cassation.
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Il est difficile, sinon impossible de faire fi de ce problème si l’on veut éliminer ce fléau de la route, qui est l’alcool au volant.
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