Eau et assainissement, une préoccupation des Nations unies

Alors que près de 900 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à l’eau potable de qualité et que 2,6 milliards ne disposent pas d’installations sanitaires de base, les experts du monde entier se sont réunis à l’occasion de la Semaine mondiale de l’eau, qui fêtait cette année, à Stockholm en Suède sa vingtième édition.
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La réunion de Stockholm s’est tenue après la reconnaissance le 28 juillet dernier par l’Assemblée générale des Nations unies du droit humain à l’eau, en présence de Catarina Albuquerque, l’experte indépendante du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, chargée de l’eau et de l’assainissement.
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La Semaine mondiale de l'eau, qui s'est tenue à Stockholm du 5 au 11 septembre 2010, a rassemblé plus de 2500 experts et personnalités. Le centre des débats a porté sur les enjeux de la qualité de l'eau et les solutions à mettre en application, car l'eau est – avec l'air – une ressource vitale. Il est indispensable d'en améliorer le suivi de la qualité, de maîtriser les risques de contamination de l'eau pour permettre à tout le monde d'avoir à sa disposition une eau potable.
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La déclaration finale de cette conférence a rappelé que la fourniture d'une eau potable, la mise en place d'assainissement fiables et de qualité allait dans le sens des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) et contribuait à la lutte contre la pauvreté.
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Jusqu’à présent, on a beaucoup discuté dans l’enceinte des Nations Unies pour savoir si l’accès à l’eau était un droit de l’homme ou pas, alors que maintenant 122 pays ont voté pour et aucun n’a voté contre, ce qui permet désormais de s’y investir complètement, pour la mise en œuvre de ce droit.
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Beaucoup d’Etats, dont les Etats-Unis se montraient réticents à reconnaître le droit à l’eau, alors que l’on doit cette reconnaissance à la Bolivie, qui a présenté le texte, contre l’avis des 41 pays les plus réticents, qui en fin de compte, se sont contentés de s’abstenir lors de son vote.
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Il a fallu mettre fin à beaucoup de malentendus pour atteindre ce résultat, pour commencer à savoir que le droit à l’eau potable ne signifie pas la gratuite de l’eau pour tous.
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Le droit à l’eau signifie simplement que chaque Etat doit créer un environnement favorable à la réalisation du droit à une eau saine à proximité, à un coût accessible et que l’on ne peut pas en être privé pour des raisons de pauvreté.
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Cette obligation n’écarte pas le recours au secteur privé, il faut simplement que l’Etat s’assure que le droit à l’eau soit respecté, que le fournisseur du service soit public ou privé.
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Par ailleurs, sa mise en œuvre crée, au niveau international une obligation générale de coopération pour que les Etats en mesure de soutenir d’autres pays, ils doivent les aider dans leurs choix, dans la mesure de leur possibilité, notamment par l’aide au développement.
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Par contre, le droit à l’eau ainsi reconnu ne vise pas la répartition de la ressource en eau entre Etats, bien que l’on en n’ignore pas la difficulté, objet de nombreux litiges actuels et à venir.
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Et maintenant que va-t-il se passer ?
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Pour la secrétaire d’Etat française à l’Ecologie, Chantal Jouanno, c’est une avancée historique qui devrait maintenant se traduire dans les faits.
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Il faut savoir que ce n’est pas l’eau qui manque sur terre et pour que chacun puisse disposer de 50 à 100 litres par jour il faut mobiliser 4 à 5% des volumes disponibles dans le monde.
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Il n’est pas non plus, exemples à l’appui, nécessaire d’imposer des technologies de pointe en matière d’assainissement dans les pays pauvres, où quelques dollars suffisent souvent à répondre aux besoins élémentaires.
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Chaque pays doit faire de l’accès à l’eau et du développement de l’assainissement une priorité ce qui n’est pas encore compris partout, par manque de volonté politique.
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On en a certainement parlé entre temps, à l’occasion de la réunion internationale à New York, qui s’est tenue pour faire le point sur les objectifs du millénaire de lutte contre la pauvreté, dix ans après leur adoption.
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Le fait que chaque année 1,6 million de personnes, pour la plupart des enfants, décèdent de maladies liées à l’eau impropre à la consommation, est une conséquence manifeste de la pauvreté qui règne sur Terre.
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La Semaine mondiale de l’eau de Stockholm s’est inscrite dans la perspective du 6ème Forum mondial de l’eau qui sera organisé par la France, à Marseille, en mars 2012.
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La France, le bailleur de fonds bilatéraux du secteur de l’eau et de l’assainissement a consacré une présentation à cet évènement majeur, en rappelant son engagement et son expertise dans ce domaine.