Le président français et la chancelière allemande cherchent à sauver Copenhague
Article lu 8474 fois, depuis sa publication le 24/11/2009 à 08:30:00 (longueur : 3036 caractères)
Le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy a souligné à Bruxelles son engagement commun avec la chancelière allemande Angela Merkel pour une réduction des émissions de CO2 ici 2050 , en déclarant qu’il n’accepte pas de faire semblant que Copenhague est un succès, si ce n’est pas le cas.
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Angela Merkel a déclaré, de son côté, suivre, avec la plus grande inquiétude, les préparatifs de la conférence prévue à partir du 7 décembre prochain, en craignant que les objectifs se réduisent comme une peau de chagrin.
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Nous avons fixé des lignes rouges, a ajouté Nicolas Sarkozy en insistant sur la nécessité d’engagements chiffrés, d’objectifs précis et de règles contraignantes.
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Angela Merkel a souligné pour sa part qu’il faut un accord contraignant et que les objectifs doivent réalisés.
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Nicolas Sarkozy a confirmé qu’il se rendrait, fin novembre, à Manaus au Brésil, avec le président Lula, ainsi qu’au sommet du Commonwealth à Trinité et Tobago, pour rallier un maximum de pays à ses vues.
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Enfin, Nicolas Sarkozy s’est tourné vers les chefs d’Etat et de gouvernements européens en les invitants à se rendre dans la capitale danoise, pas en ordre dispersé, mais tous ensembles, les 17 et 18 décembre, en clôture des travaux, pour sauver la conférence.
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Par contre, il reste toujours l’incontournable et inconfortable position des Etats-Unis, sans laquelle rien ne sera possible, alors que Barack Obama n’a pas obtenu à temps le vote de son projet de la loi sur le climat, probablement parce qu’il est venu en concurrence avec celui sur l’assurance santé, prioritaire aux yeux des américains.
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Cependant, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon en déclarant à Rome « Il y aura un accord à Copenhague » a avancé une possible sortie de l’impasse dans lequel s’engage actuellement cette conférence.
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Ban Ki-Moon est venu à Rome, à l’occasion d’une cession de la FAO où il était question de la lutte pour la sécurité alimentaire et contre la faim dans le monde.
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Interrogé par des journalistes sur le lien avec le changement climatique, il a confirmé le lien étroit entre les deux, alors que les sécheresses prolongées et les pluies torrentielles affectent la productivité agricole, d’où la nécessité d’arriver le plus tôt possible à un accord mondial de lutte contre le réchauffement climatique.
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Répondant à un journaliste qui évoque un échec du sommet de Copenhague, il a affirmé qu’il y aura un accord politiquement contraignant et substantiel en vue de la conclusion d’un nouveau traité, succédant en décembre 2012 au protocole de Kyoto.
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Dans son esprit, cet accord sera global, équitable et juridiquement contraignant, en engageant tous les leaders mondiaux et auquel Washington devra se conformer dès que possible, autrement dit, dès le vote du projet de loi sur le climat de Barack Obama.
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Ban Ki-Moon qui a rencontré à Washington des leaders démocrates et républicains n’attend pas un refus de leur part mais il faudra probablement attendre le sommet de Mexico de juin 2010, pour finaliser un accord.