Coût économique et financier d’une mesure de précaution
Article lu 9534 fois, depuis sa publication le 23/04/2010 à 09:00:00 (longueur : 3441 caractères)
La fermeture, en quelques heures, des aéroports européens a perturbé le trafic aérien international, touchant les personnes et les marchandises en attente d’acheminement.
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Des centaines de milliers de personnes se sont trouvées dans l’impossibilité d’entamer ou de poursuivre leur voyage, les plus favorisés pouvant rester chez eux, tandis que les autres en transit ou sur le chemin du retour, hormis quelques privilégies, se sont trouvés dans des situations matérielles et financières plus ou moins précaires, sans y être préparés.
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Les producteurs de produits périssables, destinés à l’exportation ont subis les conséquences de l’interruption du trafic marchandises sur leur activité, de même que des fabricants intégrés dans des circuits de production en flux tendu.
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Les salariés devront à leur retour composer avec leurs employeurs, dont certains ont pu être mis en difficulté eux même par leur absence et même s’ils ne risquent pas d’être licenciés pour cause d’absence, ils perdront, soit des journées de vacances, soit des journées de salaire.
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La fermeture des aérodromes a pesé sur l’activité de milliers de personnes et d’entreprises liée directement indirectement au transport aérien.
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Les voyageurs laissés sur place ont eu supporté des frais de séjours, voire à faire face, eux même à leur frais de retour, sans avoir la certitude d’être remboursés.
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Le préjudice financier et économique qui en découle est impossible à chiffrer, sauf à être globalisé ultérieurement au plan macro-économique, ce qui, à vraie dire, ne présente aucun intérêt pour ceux qui en on été les victimes.
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Dans l’immédiat, les compagnies aériennes ont chiffré leurs pertes à 1,7 milliard de dollars, sur la base d’une estimation de l’Association internationale du transport aérien, l’IATA.
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Cependant, ce chiffre ne prend pas en compte les frais engagés par les compagnies pour l’hébergement, la nourriture et parfois le transport par d’autres moyens de voyageurs bloqués, voyageant sur leurs lignes régulières, au tarif plein.
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D’après l’Organisation de l'aviation civile internationale, l’impact économique de cet évènement va dépasser celui des attentats du 11 septembre 2001 et risque de provoquer le dépôt de bilan de plusieurs compagnies aériennes de taille moyenne ou petite.
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Les aéroports européens ont estimé, de leur côté, le coût du blocage de leur activité à plus de 200 millions d’euros et les voyagistes, qui n’ont pas encore fait leurs comptes ont enregistré une baisse immédiate de leur chiffre d’affaires, tout en ayant à faire face à un surcroit d’activités du fait des demandes de remboursements ou de reports de voyages de leur clientèle.
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Pour le moment, on manque d’informations sur le rôle joué par les assisteurs, dont c’est le métier, tant au titre de contrats individuels, que des garanties incluses dans les cartes de paiement bancaires, plus ou moins importantes importante, selon leur niveau de souscription.
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Les compagnies aériennes et des autres activités liées au transport aérien, s’apprêteraient à formuler des demandes d’aides, que le commissaire européen à la concurrence se dit prêt à recevoir, dans le cadre des lignes directrices en matière d’aide d’Etat pour les transporteurs aériens.
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Il faut aussi s’attendre à la naissance de polémiques relatives à la justification des fermetures d’aérodromes, avec les conséquences lourdes pour les voyageurs et les entreprises que l’on sait.