La protection contre les conséquences des catastrophes naturelles Article lu 22450 fois, depuis sa publication le 30/03/2010 à 14:00:00 (longueur : 3841 caractères)
En termes de gestion de risques, on parle de prévention et de protection, la prévention étant destinée à éviter la survenance d’un sinistre et la protection doit en réduire les conséquences si sa survenance n’a pas pu être évitée.
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Dans la pratique, force est de constater que les mesures de prévention et de protection sont intimement liées et souvent indissociables, c’est particulièrement le cas face aux catastrophes naturelles, qu’aucune mesure de prévention permet d’éviter, alors que l’on peut se prémunir contre leurs conséquences, ou, tout au moins, tenter de le faire.
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C’est ainsi que l’on désigne, par Plan de prévention du risque d’inondation, les PPRI, les plans que les communes soumise à un aléa d’inondation ont l’obligation d’élaborer, alors qu’il s’agit d’abord d’un plan de protection contre leurs conséquences, mais notre propos n’est pas de faire de le sémantique.
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Les assureurs viennent de rendre public le coût des évènements naturelles au cours des 20 dernières années, auquel a été exposé leur profession.
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Ils ont payés, pendant cette période 34 milliards d’euros d’indemnités, dont 17 au titre des seules tempêtes, qui ont été, pour eux, l’aléa le plus couteux.
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Les seules tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999 ont coûté 7 milliards alors que l’on assiste à une multiplication des catastrophes naturelles, sous la forme des tempêtes, d’inondations et de sècheresses, notamment.
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Les inondations qui viennent de se produire, imputables à la conjugaison des effets d’une forte tempête, d’une importante marée saisonnière et à une dépression atmosphérique imprévisible, pose le problème de l’entretien des digues, censé concourir à la prévention et à la protection contre les inondations, la où elles sont jugées inévitables, sans l’intervention de l’homme.
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La première question qui se pose est celle de la délivrance des permis de construire dans des zones inondables, da ns la mesure où elles sont protéger par des digues, comme cela se pratique, à grande échelle, aux Pays Bas.
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Il est tentant pour les communes de vouloir favoriser leur développement dans des zones les plus agréables à vivre, près d’un cours d’eau ou près de la mer, à condition de ne pas aboutir à des situations d’extrême vulnérabilité, dont on vient de mesurer les conséquences et dont on n’a pas fini de parler.
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Concernant les digues, il y a aujourd’hui des digues dont on ne sait pas à qui elles appartiennent, que personne n’entretient ou qui appartiennent à des syndicats intercommunaux ayant très peu de moyens à consacrer à leur entretien.
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Chaque commune qui est soumise à un aléa d’inondation a l’obligation d’élaborer un PPRI qui définit les zones dites inondables, en sachant que ces plans doivent mentionner, conformément à la règlementation européenne, les zones non constructibles.
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Lorsque des constructions existent sur une zone reconnue inondable, la difficulté consiste à indemniser les propriétaires, pour leur permettre de se reloger ailleurs, avant la survenance d’une catastrophe.
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Il existe bien le fonds Barnier dont la mission est de racheter des habitations particulièrement vulnérables, à condition de disposer des fonds nécessaires, ce qui, face aux besoins, ne semble pas être le cas.
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Les victimes des dernières inondations survenues en Vendée et en Charente Maritime seront bien indemnisées, au titre de la garantie Cat. Nat à hauteur des dommages mobiliers et immobiliers qu’ils ont subis, une indemnisation qui leur permettraient, dans la meilleure de hypothèses, de réparer ou de reconstruire sur place, à condition d’y être autorisé.
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La délivrance des autorisations suppose la réparation et la reconstruction des digues, permettant de protéger les quartiers sinistrés contre de nouvelles inondations.
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A défaut, se posera la question du rachat de leurs terrains.
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