La biodiversité a besoin d’un nouveau souffle

Le jour même où Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie a ouvert à Chamonix la Conférence française pour la biodiversité, les Nations Unies, dans la troisième édition des « Perspectives mondiales de la biodiversité » déplorent que la communauté internationale a échoué à freiner l’érosion de la biodiversité, comme elle s’y était engagée en 2002.
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Le constat dressé par l’ONU est accablant car aucun des 110 pays qui lui ont remis leur rapport, qui devait relater les progrès réalisés, n’a tenu ses engagements, à réaliser pour 2010.
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L’ONU prévient dans son rapport : Les écosystèmes sur lesquels reposent l’économie, l’agriculture et la vie sont menacés d’une rapide dégradation, voire de disparition, si aucune action radicale n’est engagée pour la préserver.
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L’ONU se réfère aux lacs d’eau douce gagnés par les algues et l’asphyxie, à l’effondrement de plusieurs écosystèmes de massifs coralliens et au dépérissement de vastes zones de forêts amazoniens.
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Pour donner un nouveau souffle à la biodiversité, Chantal Jouanno a réuni à Chamonix, pendant trois jours, environ 400 acteurs d’origine diverses : associations, collectivités locales, entreprises, services de l’Etat, établissements publics et les collèges du Grenelle, en leur déclarant en guise d’introduction : « Notre développement économique et social est impossible sans biodiversité » d’où est issue la question centrale de la conférence ; « Quelle gouvernance pour la biodiversité ? »
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Chantal Jouanno a rappelé l’apport positif des mesures et des actions mises en place par le Grenelle de l’environnement et la Stratégie nationale pour la biodiversité, la SNB 2004.
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Devant le foisonnement des différents apports et initiatives, a-t-elle précisé, il faut une grammaire commune pour produire des résultats.
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Aujourd’hui, les politiques sur la biodiversité ont besoin de « capitaliser leur savoir » grâce à une « nouvelle instance de gouvernance qui aura la fonction de tête de réseau » dont le rôle sera d’établir une stratégie nationale et dont la création est inscrite dans la loi Grenelle 2.
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Cependant, l’action pour la biodiversité doit se faire au plus près du terrain, basée sur des stratégies régionales en rappelant l’opération « Atlas de la biodiversité dans les communes » permettant aux communes d’être actrices de la biodiversité.
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Cependant, a affirmé Chantal Jouanno, la stratégie de la biodiversité doit également se projeter aux plans communautaire et international.
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A ce titre, l’une des priorités est la création d’un mécanisme international d’expertise permettant de faire l’interface entra la science et la politique, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services éco systémiques, inscrite par le président Nicolas Sarkozy au rang des priorités internationales.
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Sur le plan communautaire, Chantal Jouanno a rappelé les orientations en faveur de la préservation de la biodiversité dans le plan de croissance qui a été approuvé par le Conseil européen à Bruxelles en mars dernier.
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Un bilan sera dressé cet automne avec les participants de la conférence de Chamonix, en prévision d’une publication sur la nouvelle stratégie, à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, le 22 mai 2011.