Le PS a dégainé en premier … la campagne 2012 a commencé

Cette fois-ci ça y est les campagnes présidentielles 2012 ont commencé.
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Pourquoi ce pluriel, simple hasard du calendrier, mais le Président des Etats-Unis, le Démocrate Barack Obama a indiqué sa candidature pour briguer un second mandat à la Maison Blanche pour 2012.
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Et en même temps, le PS présentait son pré-programme pour la Présidentielle. Sans entrer dans les détails, le programme du PS est basé sur le « changement » avec la création de 300 000 emplois pour les jeunes, un impôt sur le revenu à la source, une taxation plus forte des bénéfices des entreprises qui ne le réinvestissent pas mais préfèrent le distribuer aux actionnaires, une baisse du revenu des patrons des grosses entreprises où l'Etat est actionnaire, une remise en cause du bouclier fiscale, de la TVA réduite des restaurateurs, …
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Restons en France, mais juste un mot sur les Etats-Unis, si Barack Obama a présenté dès maintenant sa candidature c'est pour commencer à récolter des fonds, il vise au moins le même budget qu'en 2008, soit 750 millions de dollars.
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En France, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a à peine présenté le projet de programme que les critiques n'ont pas tardé.
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Ainsi, l'ancien socialiste, Jean-Luc Mélanchon aujourd'hui du Partie de Gauche, a dit que le projet n'était pas réaliste, ni même socialiste et qu'il ne faisait que ressortir de vielles promesses. Il ajoute, dans un communiqué que le programme du PS est « FMI-compatible».
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De son côté, l'UMP a immédiatement critiqué également le pré-programme du PS. Ainsi, pour Valérie Pécresse « le projet socialiste est déjà dépassé ». Luc Chatel, sur iTélé, y voit des mesures anciennes datant de 1997 pour l'emploi des jeunes, voire même de 1965 pour l'allocation d'automie.
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Il s'agit d'un pré-programme qui sera, sans nul doute, ajusté en fonction du candidat qui représentera le PS à l'élection Présidentielle. Pour ne citer que 4 des possibles candidats, il est évident que Ségolène Royal, Martine Aubry, François Hollande ou DSK ont des tempéraments, une image de marque, des idées divergentes et qu'il n'est pas question que la/le candidat€ désigné€ prenne un programme tout fait et s'adapte à celui-ci.
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Peut-être si la candidate est Martine Aubry, qui à l'écouter ce soir au 20h00 sur France 2 semble très à l'aise avec le pré-programme, elle pourra défendre ce programme tel que. Mais pas les autres candidats possibles. Royal, DSK ou Hollande apporteraient probablement d'importantes modifications.
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Mais pour le moment, ce n'est pas la question.
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Si l'on regarde sous l'angle économique le pré-programme du PS, il se base sur de fortes hypothèses qui doivent se réaliser pour que les objectifs puissent être atteints.
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Ainsi, il fixe l'hypothèse d'une croissance de 2,5% dès 2013.
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Bon d'accord, Dominique Strauss-Kahn a indiqué lors d'un discours à Washington (Lundi) que la croissance économique mondiale devrait se situer autour de 4,5% en 2011. Mais cette croissance sera possible grâce à des pays comme – notamment - la Chine, ou l'Inde. Où se situe la France ?
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Par ailleurs, le PS compte dégager entre 40 et 50 milliards d'euros par la suppression, comme le dit Martine Aubry, des « Cadeaux Fiscaux de Nicolas Sarkozy ».
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Ainsi, entre la croissance et les « cadeaux », le PS estime pouvoir récupérer, environ, 5 milliards par an pour mettre en application ses programmes prioritaires pour le quinquennat.
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Donc, si le programme du PS était mis en application en 2012, pour réussir, la/le président€ devra avoir de la chance, la chance d'une croissance d'au moins 2,5% dès la deuxième année de son mandant et que la suppression des cadeaux fiscaux rapportent plus de 40 milliards.
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Cela fait beaucoup de « conditions », mais après tout pour ne regarder que deux candidats/présidents, en 1981 François Mitterrand avait basé son programme sur le changement, et en 2007 Nicolas Sarkozy sur « La France autrement ».
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Attendons de voir si le « changement » promis par le PS en 2012 aura plus de chance.
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Mais encore faut-il que les Français élisent une/un Président€ Socialiste, mais comme aura pu l'écrire Mark Twain « Mais ça, c'est une autre histoire. »