Ce qui est rare et cher se vole, c’est le cas du cuivre

Voler du cuivre dans les magasins d’un revendeur ou d’un transformateur est une opération banale, certains volent du cuivre comme d’autres volent n’importe quelle marchandise, l’essentiel est d’avoir un « fourgue » qui l’achète, ou mieux encore de travailler sur commande, ce qui est aussi une pratique courante.
#
Aujourd’hui, la nouvelle pratique consiste à voler des câbles de cuivre le long des voies ferrées et des voies autoroutiers et cela est devenu le fait de filières organisées, capable d’agir de jour comme de nuit, malgré la circulation et la surveillance.
#
Le vol de quelques dizaines de mètres de câbles se fait en quelques minutes et est rentable, au moment où la tonne de cuivre se négocie à plus de 7 000 euros, d’où, depuis le début de l’année, l’intensification des pillages.
#
En fait, ce sont des actes de vandalisme dont les conséquences dépassent de loin la valeur des câbles volés, ils qui ont entrainé en 2010 pour la SNCF près de 6000 heures de retard.
#
Les voies rapides ne sont pas à l’abri des voleurs, ainsi le tunnel de Thiais sur l’A 86, qui contourne Paris dans la proche banlieue, est restée fermée dans les deux sens, début février pendant près de 3 jours, après un vol de câbles qui l’a privé d’éclairage, de ventilation, en paralysant le système de désenfumage, en cas d’incendie, indispensable à la sécurité des milliers de véhicules qui l’empruntent en permanence .
#
On imagine facilement les embouteillages qui s’en sont suivis dans la région traversée par cette section de l’A 86.
#
Pour la surveillance des voies ferrées, la SNCF compte utiliser désormais, de jour comme de nuit, des hélicoptères dotés de caméras ultra-puissantes et par la suite les remplacer par des de drones.
#
Le rôle des services de polices est d’intensifient entre temps les contrôles sur les filières de recel, de manutention et de stockage du cuivre volé, plus difficile à occulter que des sachets de diamants.