Ce n’est pas un poisson d’avril
Article lu 11797 fois, depuis sa publication le 01/04/2011 à 09:35:27 (longueur : 2792 caractères)
Tous les médias l’ont annoncé, c’est officiel, les tarifs du gaz naturel que les Français utilisent pour faire leur cuisine et pour se chauffer, va bien augmenter le 1er avril de 5,2 %.
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Cette augmentation intervient à la suite d’une nouvelle demande d’augmentation formulée par le groupe GDF Suez, après avoir été approuvé par la Commission de régulation de l’énergie, la CRE, une autorité administrative indépendante, qui n'a de compte à rendre à personne et qui a pour mission de veiller au bon fonctionnement du marché de l’électricité et du gaz.
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L’intervention de la CRE donne bonne conscience aux pouvoirs publics, bien qu’elle n'ait aucun marché à contrôler.
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Pour le gaz, elle est en face d’un monopole d’importation détenu par GDF Suez et pour l’électricité, il y a EDF et la Compagnie Nationale du Rhône, où l’on retrouve les mêmes intérêts.
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Tout ceci fonctionne sous le regard attentif de la Commission de Bruxelles, qui cherche à créer une concurrence plus apparente que réelle, en imposant à nos structures publiques et semi-publiques de céder la commercialisation d’une partie du gaz et de l’électricité à des concurrents.
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EDF Suez a signé des contrats de fourniture de gaz avec divers producteurs pour assurer l’approvisionnement de la France surtout des contrats basés sur le long terme, indexés sur le prix du pétrole, ce qui explique les hausses à répétions qui , compte tenu de l’état du marché, ne devraient pas avoir lieu.
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Dans ces conditions, le prix du gaz fourni à la consommation du public a augmenté de plus de 20% depuis un an et de plus de 60% depuis 2005.
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Il faut croire que le prix du gaz ne pèse pas lourd dans l’indice des prix de détail établi par l’INSEE, pas plus que celui des prix denrées alimentation de base, que les consommateurs voient s’envoler actuellement en faisant leurs courses.
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Ce même indice ne justifie à la même date qu’une hausse de 2,1 % des pensions de retraite du public et du privé, dont 0,3 % au titre du rattrapage de 2010, annoncée en même temps que la hausse, de 5,2% du prix du gaz, en attendant celle de l’électricité.
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Il doit y avoir une quantité de produits que nous ignorons, qui tire l’indice vers le bas.
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Cependant, il faut aussi voir les bons côtés de la hausse des prix de l’énergie car, faute de pouvoir maintenir son niveau de consommation, il est bon de savoir que :
*rouler moins et moins vite évite des accidents,
*vivre dans une maison moins chauffée et manger moins est bon pour la santé,
*consommer moins d’énergie est bon pour la planète et permet de sortir plus vite que prévu du nucléaire.
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N’allons pas jusqu’à envier grands aînés, qui pendant les années de restrictions qu’ils ont connues en leur temps, ne connaissaient pas les affres du surpoids et de l’obésité.